Le premier distributeur européen a dévoilé aux syndicats une partie des mesures pour redresser ses hypermarchés. Parmi elles, la fermeture ou la réduction d’espaces « non-alimentaires », dont les bijoux et la téléphonie.
Une soixantaine de bijouteries déficitaires, sur la centaine existantes, seront fermées, tandis que les boutiques de téléphonie seront mises en libre-service. Les vendeurs concernés, environ 300 personnes, seront reclassés, a indiqué la direction aux syndicats. Dans le non-alimentaire, principal point noir de Carrefour qui perd de l’argent face aux enseignes spécialisées et au commerce en ligne, le directeur des opérations en France Noël Prioux a surpris les syndicats en annonçant sa volonté d’investir dans l’électroménager. Noël Prioux s’est en revanche abstenu de toute indication précise concernant l’électronique et le textile.
Un retour au bon sens commerçant
Le groupe a également mis l’accent sur la souplesse de gestion qui sera désormais laissée aux directeurs de magasins pour s’adapter aux besoins de leur clientèle et sur la nécessité de poursuivre une politique de prix bas sur les produits alimentaires courants. D’une manière générale, le premier distributeur européen s’est montré, d’après les syndicats, « plutôt rassurant » concernant les emplois en magasins. Toutefois ces derniers craignent jusqu’à 3000 suppressions de postes au siège et dans les services logistiques. « Là, les craintes restent entières », a dit le représentant de FO. Les marchés attendent maintenant la feuille de route de Georges Plassat, nommé PDG le 24 mai pour remettre à flot un groupe entravé par des errements stratégiques et par une érosion continue de ses parts de marché en France, où il réalise encore 40 % de son chiffre d’affaires. La première intervention de Georges Plassat, programmée pour l’assemblée générale du 18 juin, pourrait donner quelques indications aux investisseurs. Mais il faudra vraisemblablement attendre le courant de l’été, avant les résultats semestriels le 30 août, pour avoir un plan stratégique détaillé.
Source Reuters
