Créée en 1949, la Fédération de l’Horlogerie est un syndicat professionnel dont le rôle principal est d’être un lieu d’échange d’informations, de lobbying et de promotion de la profession. Au lendemain de l’Assemblée générale de la FH, Aurélien Debeyer, délégué général, a bien voulu répondre à nos questions.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Qui sont les adhérents de la Fédération de l’Horlogerie (FH) ?
Aurélien Debeyer (FH) : Ce sont essentiellement :
– les marques (fabricants, marques d’horlogerie, filiales françaises des groupes horlogers. Avec plus de 100 marques, tous secteurs confondus, la FH représente plus de 80 % du marché français ;
– les grossistes et fournituristes ;
– les stations techniques de réparation (SAV).
L’OHB : Le Conseil d’Administration (CA), pilote la Fédération mais pouvez- vous nous expliquer davantage votre fonctionnement. A. Debeyer (FH) : Le Conseil d’administration (CA) est l’organe décisionnel de la FH, il est composé d’une dizaine d’entreprises (Audemar Piguet France, Festina France, LVMH Montres et Joaillerie, Richemont, Rolex France, Seiko France, Swatch Group France et Templus). Il est présidé par Didier Bévillon, un grand professionnel du secteur qui nous donne beaucoup de son temps. Le CA peut constituer en son sein toute commission ou groupe de travail chargé de façon permanente ou temporaire d’étudier les questions ayant un intérêt collectif.
Ainsi 3 commissions sont mises en place :
– la Commission Concurrence et Consommation s’occupe notamment des relations fournisseurs-distributeurs, de la distribution sélective et des problèmes liés à la vente sur Internet,…
– la Commission Technique travaille sur les spécificités produits et traite de la sécurité des biens (produits, locaux et transport logistique) et des personnes. Cette commission traite également des dossiers environnementaux ;
– la Commission Sociale négocie avec les partenaires sociaux la Convention collective nationale de l’Horlogerie, et développe les formations aux métiers de l’horlogerie (convention de coopération avec l’Education Nationale, taxe d’apprentissage, formations collectives…).
L’OHB : Pour être concret, parleznous des dossiers en cours de traitement par ces commissions.
A. Debeyer (FH) : Vu l’augmentation récente des braquages, un de nos dossiers phare est la sécurité. Pour chaque problème, nous définisson des priorités, des positions communes que nous soumettons au Ministère de l’Intérieur avec qui nous travaillons en étroite collaboration. Cette année, nous avons par exemple fait des propositions concrètes pour renforcer la réglementation sur le transport des valeurs. Nous avons également négocié avec les organisations représentatives des détaillants HBJO un prolongement de l’accord dérogatoire sur les délais de paiement, actuellement en cours d’examen devant l’Autorité de la concurrence. Pour les questions de distribution sélective ou liées à la vente sur Internet, nous sommes constamment mobilisés à chercher tous les éléments juridiques utiles à nos adhérents pour leur éviter de se trouver en situation délicate vis à vis du droit de la concurrence. La lutte contre les contrefaçons est aussi un travail de tous les instants. En tant que membre du Comité national anticontrefaçon, nous essayons d’être les plus actifs possible pour lutter notamment contre les cybercontrefaçons en proposant des modifications normatives ou juridictionnelles en vue d’améliorer le dispositif de lutte.
L’OHB : Et quelle serait la prochaine question d’actualité dont vous aimeriez lancer le chantier ?
A. Debeyer (FH) : Nous allons réfléchir à la mise en place d’un affichage environnemental pour les produits HBJO. Cet affichage qui découle de la Loi Grenelle 2 vise à inciter le consommateur à choisir des produits plus éco-responsables et les industriels à fabriquer plus éco-responsables.
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