La rumeur d’une fusion entre A.Augis et la branche médaille d’Arthus-Bertrand courait depuis un certain temps. Celle-ci étant maintenant réalisée, dans le landernau lyonnais, fief d’A.Augis, on s’interroge sur l’avenir de la marque. Pour en savoir plus, nous avons rencontré Franck Augis, directeur d’A.Augis.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Il me semble que l’éventualité d’une fusion entre Arthus-Bertrand et A. Augis ne date pas d’hier. Pourquoi la concrétisation de celle-ci tombe comme une « nouvelle » alors qu’on pourrait la voir comme la « conclusion » de vos échanges ?
Franck Augis : Il est vrai que les liens entre nos deux maisons existent depuis longtemps. C’est mon arrière grand-père Alphonse qui a établi la première collaboration avec Arthus-Bertrand en 1910, quand il a créé La médaille d’amour Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain. A.Augis n’avait pas d’atelier de fabrication à cette époque et la médaille était fabriquée dans les ateliers d’Arthus- Bertrand. Quant à la possibilité d’une fusion, nous y réfléchissions depuis quatre ans déjà, surtout à la meilleure façon de la réaliser. Puis les récentes hausses brutales du cours de l’or nous ont très secoués et ont sonné l’heure de conclure nos négociations.
L’OHB : Quel élément majeur A. Augis apporte-il dans ce partenariat ?
F. Augis : Nous sommes deux fabricants complémentaires dans ce secteur, et pour cette raison, nous apportons le chaînon qui manquait à Arthus Bertrand pour répondre à une demande plus vaste du marché des médailles : un produit moyen de gamme soutenu par une marque de renom.
L’OHB : Et que va gagner A.Augis dans cette opération ? La marque va-t-elle demeurer ?
F. Augis : Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain, si l’on peut dire. A.Augis est bien positionnée dans le segment des médailles et petits bijoux de naissance grâce à une politique de marque très soutenue. Rester indépendant ne nous permettait plus de continuer le développement d’une politique de marque ambitieuse. C’est pourquoi, nous avons souhaité engager un partenariat avec une entreprise solide ayant une assise financière suffisante, afin de continuer à développer la marque A.Augis.
L’OHB : Au-delà de la synergie évidente entre Arthus-Bertrand et A. Augis, comment voyez-vous l’évolution d’A.Augis ?
F. Augis : Très positivement. Arthus- Bertrand et A.Augis avons la même culture quant à la politique de marque, l’approche produit en terme de qualité, la relation avec les clients. Au-delà de notre complémentarité de produits, pour moi, c’est probablement dans cette vision culturelle commune que réside la meilleure garantie de pérennité et de redéveloppement de la marque A.Augis.