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Dans le secteur du luxe, la contrefaçon n’est pas une nouveauté, celle des pièces d’horlogerie l’est davantage. Pour découvrir le sujet, nous avons interrogé le spécialiste de la contrefaçon au sein de la Fédération de l’Horlogerie, Aurélien Debeyer, délégué général.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Pour tout un chacun, le mot contrefaçon évoque immédiatement les beaux objets des grandes marques du luxe, pas les pièces détachées. Comment ce phénomène est-il apparu ?
Aurélien Debeyer :
Effectivement, ce sont d’abord les grandes marques qui sont victimes du phénomène. Les modèles de sacs Louis Vuitton, les montres Rolex, pour ne citer qu’eux, ont été beaucoup copiés. Et pour cause, les contrefacteurs, soucieux d’écouler très rapidement leurs marchandises frauduleuses s’attaquent aux marques à forte notoriété. Celles que le plus grand nombre rêve de posséder et que la contrefaçon rend soudain abordable aux budgets modestes. Il n’est pas rare également que les services des douanes interceptent des montres de type Casio ou Swatch pourtant vendues à des prix accessibles à une vaste clientèle.

L’OHB : En dehors de la copie de modèles qui est le mode le plus classique de contrefaçon, existe-t-il d’autres formes « d’emprunt frauduleux » des marques du luxe ?
A.Debeyer :
Il arrive également que la renommée d’une marque soit utilisée pour faire vendre des objets inexistants dans sa gamme. Ainsi, on a pu trouver sur le marché, des montres de la célèbre marque automobile Bentley ou des casquettes Louis Vuitton, voire des accessoires de mode Rolex. L’imagination des contrefacteurs semble sans limite dès qu’il s’agit d’utiliser l’image d’une marque à fort potentiel marchand. Le Musée des contrefaçons, rue de la Faisanderie à Paris, en témoigne largement. Mais à côté de la contrefaçon de modèles ou de l’usurpation de notoriété, les grandes marques de l’horlogerie-bijouterie peuvent aussi être l’objet d’une contrefaçon plus discrète mais tout aussi réelle, celle des pièces détachées de leurs produits. La tendance est nouvelle, encouragée notamment par le retour de la montre vintage.

L’OHB : Pouvez-vous nous parler davantage de cette nouvelle pratique délictuelle et de ses conséquences ?

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