Internet encombre tous nos médias, toutes nos réflexions, nos inquiétudes et nos espoirs en même temps ; difficile de démêler l’écheveau de ce fleuve d’informations contradictoires qui nous parviennent. La vente de bijoux et de montres sur Internet a-t-elle de beaux jours devant elle ? Est-elle source d’inquiétude pour les joailliers détaillants ou au contraire, un nouveau filon à exploiter ? La réponse est bien entendu nuancée et dépend beaucoup du détaillant lui-même, de ce qu’il construit autour de son enseigne, de la façon dont il perçoit les ventes sur Internet.
Des acheteurs prudents
Laissons parler les chiffres : les statistiques de FRANCECLAT sont là pour rappeler que seulement 17 % du chiffre d’affaires des bijoux et 12 % de celui des montres en France se font hors distribution classique (dont Internet), ce qui représente encore un faible volume. Les clients préfèrent encore acheter les objets de valeur dans les circuits traditionnels. Certes, acheter sur Internet présente des avantages : le prix souvent, du moins le prix perçu, la rapidité, la confidentialité, ou la facilité en cas d’éloignement. Mais cela présente des dangers multiples : arnaque, contrefaçon, délai de livraison, après-vente ou échange non garanti, risqué, ou coûteux,… Acheter un bijou sans le voir, c’est surtout prendre un risque sur la taille et l’esthétique réelles, sur la qualité, la pureté ou la couleur des pierres, sur l’aspect final du bijou une fois porté. Et le prix est parfois faussement avantageux, la différence tenant dans la qualité des pierres et du sertissage, le poids de l’or et des métaux, la pauvreté de l’écrin, l’absence de SAV, etc…
Plus de garanties
Pour pallier ces problèmes, certains sites de vente de montres de luxe garantissent l’authenticité de la montre par examen d’expert, livraison sous scellé avec certificat d’authenticité. Et le « juste » prix peut se vérifier grâce à un site reconnu donnant la cote des montres. Rien d’aussi sophistiqué pour les bijoux signés des grandes Maisons de luxe, toujours très recherchés des élégantes amoureuses de mode et de prestige, mais le marché de l’occasion…
