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Pour stimuler l’innovation et alimenter la veille menée par les services création des entreprises, le Comité Francéclat réalise chaque année un cahier de tendances qui couvre les secteurs de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie et des arts de la table.

Le cahier « Influences 2018 » s’articule autour de 4 courants de fond, analysés et interprétés par une équipe de 10 stylistes et designers triés sur le volet :
– Les Universalistes
– Les Eco-maniaques
– Les Pragmatiques
– Les Galeristes

Les Universalistes réinventent un nouveau classicisme en s’inspirant du décorum traditionnel. Ils puisent leur modernité dans la tradition suivant un mélange contrasté de matériaux et de styles. Ouverts sur la tradition et sur l’innovation, ils incarnent les nouveaux classiques. À la modernité éphémère, ils opposent une exigence de pérennité, de transmission, d’héritage, qui creuse le sillon des prochaines générations. La grande littérature, la calligraphie et les métiers d’art les touchent sans plonger dans le passéisme. Elitiste, exaltée et artiste, cette communauté multiplie les ponts entre le passé et le présent, entre le masculin et le féminin, entre l’ordinaire et l’exceptionnel.

Les Ego-maniaques glorifient une élégance flamboyante et extravagante, véritable mise en scène de soi affichée et assumée à l’extrême, dans une atmosphère de clubs privés sensuelle et clinquante. Ils aiment ce qui brille, et opposent un esprit de frivolité à la frilosité du monde pour lutter contre l’isolement individuel. Leur quête de plaisir puise ses références dans l’essence disco des années 70, du Studio 54 et dans le clubbing du début des eighties : des décennies qui n’étaient pas encore touchées par les crises et les tragédies.

Les Pragmatiques
, en quête de spontanéité et de naturel, privilégient les créations simples, intelligentes et ludiques à la fois, dans une vision hyperréaliste et authentique d’un design engagé. Portés par un pragmatisme conscient et militant, un bon sens doublé d’une capacité d’action, les nouveaux réalistes veulent réinventer le monde. Prêts à bâtir le futur de leurs mains, ce ne sont cependant pas des idéalistes, ils observent pour mieux transformer.

Les Galeristes sont adeptes d’une austérité luxueuse, nourrie de références historiques et enrichie d’apports culturels et patrimoniaux. Ils sont sensibles à l’influence du zen à la japonaise, du minimalisme avec une variante : « moins, mais mieux ». Ils ne rejettent pas la consommation, mais ses dérives. Ils cherchent à améliorer le produit autant que l’expérience. Plus que le minimalisme, l’essentialisme.