Le marché est en pleine mutation, et certains joailliers ont décidé de se battre en se positionnant encore plus sur le haut de gamme grâce à des partenariats.
C’était quitte ou double. L’évolution des attitudes d’achat et l’arrivée d’Internet n’allaient pas tarder à changer sérieusement la donne pour les joailliers. Cette menace imminente en a poussé certains à la fermeture, mais en a galvanisé d’autres, qui ont décidé de monter en gamme, et de communiquer parfois loin de leur « territoire légitime » pour aller chercher les clients là où ils se trouvent.
C’est le cas du joaillier Rigolot à Mussidan, qui n’a pas hésité à faire de l’affichage géant dans les grandes agglomérations voisines pour attirer une clientèle aisée. Et ça a marché ! Sa nouvelle offre de diamants exceptionnels, fournis par Flanders France a fait grimper son chiffre d’affaires de 15 à 20 %. La clef ? Une qualité de pierres unique, le « made in France » – un argument auquel les connaisseurs sont sensibles – et l’accompagnement publicitaire et promotionnel proposé par Flanders.
Pour Véronique Rigolot, c’est un tiercé gagnant. Un avis partagé par Marc Lavin, à Forbach, dont l’offre de Flanders, avec ses diamants « fascinants » de 61 facettes a permis de compenser la perte du chiffre d’affaires, due en partie à la forte concurrence allemande (Forbach est proche de la frontière) où l’on trouve du 8 et du 14 carats. Autre partenaire du joaillier : Diamanti (Christian Bernard) qui loue un stock de factices.
« Notre atout principal, c’est notre professionnalisme, notre connaissance de l’univers du bijou, la possibilité de raconter une histoire autour d’une pierre, et notre capacité à apporter du service, comme le sur-mesure ». Philippe Bauerlé, joaillier à Annonay, se félicite de son partenariat avec Flanders, pour ses pierres « extraordinaires », diamants ou pierres de couleurs, qui ont beaucoup apporté à son image de marque. « Je cherche toujours à friser l’excellence », dit le joaillier, qui préfère vendre moins, mais « de belles pièces à des clients connaisseurs, qui ont une culture de la belle pierre ». Il reconnaît que le marché tire vers le bas, mais qu’« il ne faut pas lâcher ».