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Diamants synthétiques comment les faussaires progressent encore

Les pierres synthétiques existent depuis longtemps, passant petit à petit de l’usage industriel à la contrefaçon de pierres gemmes. Eddy Vleeschdrager, expert en diamants et pierres précieuses depuis 40 ans, fait le point sur leur évolution.

Des spécialistes de l’Horlogerie et de la Joaillerie, de la vente, du marketing, des métiers d’art et de la gemmologie ont animé fin juin « Made in Création », une semaine de conférences de l’ING ouvertes au public. Eddy Vleeschdrager a fait un état des lieux des diamants de synthèse. Si la technique des diamants de synthèse progresse, la spectrométrie, qui permet de les déceler, également. Le Laboratoire Français de Gemmologie est, par exemple, équipé du DiamondView dernière version de la DTC-De Beers. Les diamants synthétiques HPHT (Haute Pression Haute Température) et CVD (Chemical Vapor Deposition) sont les deux types de diamants de synthèse qui existent aujourd’hui.

Certains CVD seront ensuite encore traités pour gagner en pureté. Plus purs mais moins résistants que les HPHT, ils sont moins facile à identifier à la loupe. En mai 2014 est apparue une nouvelle méthode d’amélioration de la couleur et de la pureté mise au point par les Russes : la LPHT (Low Pressure High Temperature) par traitement à très basse pression. Les diamants sont chauffés à 2 200°, mais la pression n’est que de 0.0013595 kg/cm2, au lieu de 60.000 kg/cm2, ce qui rend leur prix beaucoup plus attractif. Plusieurs pierres peuvent être traitées en même temps, et passent de brun à incolore en très peu de temps (quelques minutes à quelques heures). Ces diamants ne sont pas encore sur le marché, mais le HRD travaille déjà sur leur détection.

Ils se limitent aux types II et aux CVD selon le HRD, mais les Russes soutiennent que tous les diamants sont concernés. Les pierres de synthèse de belle qualité vont-elles se faire une place sur le marché de la joaillerie ? Pas tout de suite, rassure Eddy Vleeschdrager, aujourd’hui seuls les Américains sont acheteurs de pierres synthétiques en joaillerie. Les autres marchés restent encore fidèles aux pierres lentement grandies sous la terre. Jusqu’à quand ? Les diamants de couleurs deviennent rares et leur prix aux enchères devient intouchable…