Les prévisions de croissance restent faibles (+ 1 %). Le taux de chômage devrait s’établir à 10,5 % en 2015. Le marché du travail rigide et les charges élevées freinent l’emploi, ainsi que la consommation par manque de revenu disponible des ménages. La marge des entreprises, à son niveau le plus faible depuis 1985, devrait remonter un peu grâce à la baisse des coûts du pétrole et de l’euro, phénomènes plus conjoncturels que structurels.
Allemagne
Après une croissance très honorable en 2014 de + 1,3 %, les prévisions sont de 1,5 % en 2015 et 1,8 % en 2016. Le chômage devrait encore baisser de 5,1 % en 2014 à 4,8 % en 2016.
Espagne Le taux de croissance est plutôt positif après avoir connu des chiffres très bas. Il a été de 1,4 % en 2014, et les estimations sont de 1,7 % en 2015 et 2,2 % en 2016. Le taux de chômage restera encore élevé malgré ces chiffres, le marché de l’emploi réagissant toujours avec retard sur la croissance. De 24,8 % en 2014, il passera à 22,2 % en 2016.
Italie
La croissance est négative en 2014 (-0,4 %) et devrait remonter significativement en 2016, avec une prévision de +1,1 %. Le taux de chômage redescend à 12,9 % début 2015 mais devrait rester stable en 2016 malgré le Jobs Act sensé assouplir le marché du travail.
Grande-Bretagne
La croissance est la plus forte de la zone euro, et le restera les deux années qui suivent : + 2,6 % en 2015, + 2,5 % en 2016. Le chômage se stabilise un peu au-dessus de 6 %.
Etats-Unis
2014 affiche de très bons chiffres (+ 2,4 %) tirés par la consommation et la baisse des prix du pétrole. Le crédit à la consommation repart en flèche grâce à des prêts à taux très bas. Résultat, déjà trois millions d’emplois ont été créés en 2014. Mais cette politique de crédit très généreuse n’étant pas sans risque, il n’est pas dit qu’elle perdure sur le long terme.
Japon
Malgré la dépréciation du yen, qui a perdu près de 45 % de sa valeur face à l’euro depuis décembre 2012,l’économie japonaise ne décolle pas. La hausse de la TVA en avril, de 5 à 8 %, a pénalisé la consommation des ménages. Les entreprises japonaises sont en perte de confiance et freinent les investissements. Un plan d’aide et de crédit de 24 milliards € a été annoncé pour relancer la croissance dans un pays où le chômage reste toutefois très bas (3,5 %).
Brésil
Le Brésil, ex-moteur des BRICS, illustre ces trous d’air géants dont sont capables les pays émergents. La chute de Pétrobras, étouffée par un scandale de corruption, endettée à hauteur de 140 milliards $, a donné un coup d’arrêt à la septième puissance économique mondiale. Le taux de croissance prévu en 2015 n’est plus que de 0,3 % (contre 7,5 % en 2010). Le chômage remonte et l’inflation atteint 6,5 % dans un pays où les ménages sont déjà surendettés.
Sources : Le Figaro, Les Echos, Le Point, Challenges, AFP, les Echos, INSEE, la Croix