Sur l’année 2015, la croissance s’établit à 1,1 % (après 0,2 % en 2014), confirmant une légère reprise. La croissance du PIB au premier trimestre 2016 devrait être de 0,6 %, soutenue par la consommation des ménages dans un contexte économique un peu plus favorable. Les attentats du 13 novembre à Paris auront eu un impact assez faible hormis dans les secteurs du commerce, du tourisme et de l’hôtellerie-restauration.
Allemagne
L’Allemagne devrait faire face à une hausse de ses dépenses en prestations sociales et en investissements (10 milliards € entre 2016 et 2018). La consommation intérieure liée à l’augmentation des revenus réels stimulera l’activité et compensera des exportations qui peinent à soutenir l’économie.
Grande-Bretagne
Pour la troisième année consécutive, le PIB devrait augmenter de 2 % à 3 % en 2016. Le chômage est au plus bas, à 5,2 % de la population active. Par ailleurs, les Britanniques ont eu l’inflation la plus faible jamais enregistrée depuis les années 1960, ce qui stimule leur pouvoir d’achat. La Grande-Bretagne revient de loin après la crise de 2008-2012, ce qui explique ces bons chiffres, qui devraient toutefois revenir à des taux plus en rapport avec le niveau européen.
Espagne
Malgré la forte croissance en 2015 de 3,2 %, l’une des plus dynamiques de la zone euro, la dette publique espagnole atteint presque 100 % du PIB. Le chômage s’est fortement réduit, mais reste encore à un niveau élevé, supérieur à 21 % selon les chiffres réels (et non le déclaratif). Selon les experts, les emplois, pour beaucoup précaires, bénéficieraient surtout de causes conjoncturelles (faiblesse de l’euro, pétrole bas) et ne suffiront pas à asseoir une reprise pérenne.
Italie
En 2016, l’Italie pourrait connaître un taux de croissance de 1,5 % selon Bruxelles. La politique de Mateo Renzi pour libéraliser le marché du travail (Job’s Act) commencerait à payer et près de 500 000 emplois ont été créés depuis fin 2013. Le prochain chantier du gouvernement sera la réduction de l’IR des entreprises. Les experts estiment toutefois que les bons chiffres de l’Italie sont essentiellement conjoncturels.
Etats-Unis
Les Etats-Unis font face à un ralentissement de la croissance qui ne serait pas dû, cette fois-ci, à une manipulation de la politique monétaire. Malgré des chiffres de créations d’emplois plus favorables que prévus en décembre 2015, le pays est confronté à une baisse des intentions d’investissements. D’après une étude récente révélée par La Tribune, « les profits des entreprises américaines tendent à plafonner, tandis que ces dernières ne trouvent guère d’opportunité d’investissement », d’où une baisse anticipée des investissements productifs.
Japon
Depuis la hausse de la TVA en avril 2014, le Japon a du mal à relancer son économie malgré l’ambitieuse stratégie «abenomics» (relance budgétaire, assouplissement monétaire et réformes structurelles) lancée fin 2012 par le Premier ministre Shinzo Abe. Le ralentissement chinois pèse lourdement sur la balance commerciale japonaise. Le Japon a connu une croissance de 0,4 % en 2015 après une croissance nulle en 2014.
Chine
Le ralentissement de la croissance chinoise en 2015 (6,9 % contre 7,3 % l’année précédente, soit le rythme le plus faible depuis 25 ans) était attendu par Xi Jinping qui parle de «nouvelle normalité». Quelques piliers de l’économie chinoise s’effritent (activité manufacturière, immobilier, commerce extérieur) tandis que la stratégie de réorientation de l’économie chinoise vers son marché intérieur n’a pas encore donné ses fruits.
Sources : Le Figaro, Les Échos, Le Monde, Le Point, Challenges, La Tribune, AFP, les Échos, INSEE, COE-Rexecode, Études Économiques du Crédit Agricole.