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Après une présence à Baselworld très remarquée, Lip, qui appartient désormais à la Société des Montres Bisontines (SMB), poursuit sa renaissance avec succès. Elle réinterpréte ses lignes classiques dans une gamme de prix accessibles. Entretien avec Pierre-Alain Bérard, Responsable du développement de Lip.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Comment s’est déroulé le salon de Baselworld en mars dernier pour la marque LIP ?

Pierre-Alain Bérard : Nous sommes très satisfaits de notre salon de Bâle 2018. Nous avons très bien travaillé, au-delà de toutes nos attentes. Cette année nous avions changé de stand pour un pavillon plus important, mais surtout nous avions changé d’emplacement, quittant le Hall 2 pour le Hall 1. Ce déménagement nous a fait gagner en visibilité. Nous avons attiré un autre visitorat, des clients qui n’avaient pas rendez-vous se sont arrêtés et LIP a été très remarqué. Nous n’avons pas eu un moment de répit pendant toute la durée du salon. LIP SMB.

L’OHB : Avec quels pays travaillez-vous en dehors de la France ?

Pierre-Alain Bérard : A l’export, nous travaillons beaucoup avec l’Asie. La Chine et le Japon sont nos territoires de prédilection. Nous avons accueilli lors du salon de Baselworld nos distributeurs en provenance du Japon, de Chine et de Hong Kong. Ils sont venus entourés de leurs équipes et accompagnés de leurs propres clients ainsi que de la presse de leur pays. Une telle affluence donnait encore plus de valeur à leur visite.

L’OHB : Avez-vous reçu des visiteurs français ?

Pierre-Alain Bérard : Oui, les grands groupes sont bien sûr venus. Les groupements comme Carador, Cléor ou encore Histoire d’Or, avec lesquels nous travaillons régulièrement, sont passés ainsi que quelques bijoutiers indépendants. Mais Bâle reste surtout un événement ouvert sur l’export.

L’OHB : Quel est le modèle qui a remporté le plus de succès ?

Pierre-Alain Bérard : L’Himalaya est une valeur forte dans nos collections. Ses déclinaisons continuent d’étoffer la gamme avec succès. S’inspirant de son histoire, Lip a renoué avec la grande tradition des montres chronographes. En effet, nous avons équipé la nouvelle Himalaya de tous les composants qui ont fait le succès des LIP chronographes des années 60. Entre la fonction tachymètre, la fonction télémètre, auxquelles nous avons ajouté des innovations techniques comme l’affichage de la date par guichet à 6 heures, un verre bombé saphir, un boîtier et un fond vissé en acier, elle a une allure folle.

Dotée d’un cadran blanc ou d’un cadran noir, elle s’adapte à toutes les circonstances, au prix très abordable de 249 €. Autre pièce importante de la collection, l’Himalaya 40 mm calendrier automatique est équipée d’un nouveau mouvement automatique à complication. Par souci d’originalité, son calendrier affiche les indications du jour et du mois en français dans des compteurs à 9h et 3h. LIP SMB.

L’OHB : Le vert semble exploser cette année. Avez-vous également lancé une montre à cadran vert ?

Pierre-Alain Bérard : Oui, cette année, la Marinier se décline dans une version inédite couleur vert émeraude. La Marinier, dotée du premier nouveau boîtier LIP « Made in Besançon » depuis plus de 40 ans, avait marqué les esprits l’année dernière. Pour 2018, la Sous-marinier dont le nom évolue en Marinier, a été équipée d’une amélioration notable avec l’arrivée d’un verre saphir inrayable. C’est une vraie plongeuse, taillée pour l’aventure, avec son fond et sa couronne vissée, son étanchéité à 200 mètres, sa lunette extérieure crantée unidirectionnelle et son mouvement automatique.

L’OHB : LIP et les créateurs, c’est une histoire d’amour ?

Pierre-Alain Bérard : Les créateurs de mode ne sont pas insensibles à l’histoire de LIP. Christophe Lemaire ou Sézane ont jeté leur dévolu sur les modèles emblématiques de la maison afin de les proposer en édition limitée. Le talentueux Christophe Lemaire, originaire de Besançon, a proposé une réédition limitée numérotée de la mythique Diode, dessinée par Roger Tallon en 1976. C’est une création atypique qui marque une rupture dans l’horlogerie de l’époque avec l’affichage de l’heure à diode bleue. Pour les femmes, la créatrice parisienne Morgane Sézalory, la fondatrice de la marque de prêt-à-porter Sézane, s’est appropriée le modèle Henriette, une montre au charme vintage, pour la proposer dans une version exclusive avec boitier doré et cadran couleur champagne.

L’OHB : Quels sont vos prochains rendez-vous ?

Pierre-Alain Bérard : SMB exposera ses collections aux Journées d’achats, en septembre à Paris. Nous serons également présents au salon de Hong Kong. N.K.

www.lip.fr