C’est à l’initiative de la créatrice de bijoux Nana Fink que la première édition de Jewels Basel a eu lieu en Mars dernier lors du grand rendez-vous annuel de cette industrie. Un salon dédié à la joaillerie dans lequel une dizaine de joailliers comme Selim Mouzannar, Dauphin ou encore Robert Procop ont pu exposé leurs collections dans une maison dédiée à quelques pas de l’Hôtel des Trois Rois.
En effet, la fameuse villa baroque Wild’tsches Haus a été le point de chute des marques comme Louis Vuitton, Chanel ou encore Bvlgari qui avaient installé leur showroom le temps de la foire de Bâle, il y a seulement quelques années de cela. Un choix stratégique de la part de l’investigatrice du projet Jewels Basel salon joaillier.
A l’initiative de Nana Fink
Bâloise d’origine, Nana Fink lance sa marque de joaillerie éponyme en 2011. Aussi se retrouve-t-elle rapidement confrontée à la réalité du marché. Mais surtout aux budgets requis pour participer aux grands rendez-vous horlo-joailliers comme peut l’être la foire de Bâle. Alors elle décide, il y a quelques mois, de créer Jewels Basel, un salon à taille humaine. Il s’agit de réunir tout un écosystème joaillier de marques venant du monde entier pour cohabiter, exposer et bénéficier d’une visibilité à la fois commerciale et éditoriale.
Pour cette première édition nous avons pu rencontrer le designer californien Robert Procop également grand philanthrope. En effet, ce dernier exposait ses créations ainsi que celles imaginées en collaboration avec Angelina Jolie et dont les bénéfices reviennent à l’ONG Partenariat Éducatif pour les enfants en conflit (EPCC) dont tous deux sont impliqués.
Colette Steckel, fondatrice de Colette Jewelry basée entre Mexico et Los Angeles présentait le fruit de ses derniers voyages initiatiques qui lui permettent à chaque fois de créer une nouvelle collection.
Créateur aux mille idées
À quelques mètres se trouvait Giberg, maître horloger Suisse mais surtout un orfèvre de talent qui présentait Ahton, un dragon usiné dans 5 kgs d’or et serti de près de 108 carats de diamants. Une sculpture de poids et de taille. Gemmologue certifié, collectionneur passionné mais également créateur aux mille idées, le libanais Selim Mouzannar introduisait Gemma, sa nouvelle collection de bagues uniques dont la particularité de chaque pierre qu’elle soit une rhodolite, une aiguemarine, ou une morganite soit de taille émeraude et sertie d’email de couleur.
Un univers coloré qui vient contraster celui de l’Américaine Eva Fehren ou encore de la française Charlotte de la Rochefoucault, fondatrice de la marque Dauphin qui toutes deux travaillent le diamant dans des lignes pures, graphiques et minimalistes.
Comme l’explique Nana Fink, son souhait le plus important était d’offrir de la visibilité à des créateurs aussi différents que plein de talent.
Dont Acte. Un premier volet réussi avec brio qui semble prometteur pour une deuxième édition on l’espère plus longue, plus visible et avec non pas 15 créateurs mais 30. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. E.P.