L’activité de Cookson-CLAL dépasse de loin le simple « service au comptoir ». Il est l’un des rares affineurs en France à maîtriser l’ensemble de la chaîne des traitements, passant par la vente et la valorisation des métaux, appuyés par de vrais experts et ce pour l’ensemble de toutes les activités.
Explications par Frank DAVID, chef de projets chez Cookson-CLAL.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Pouvez-vous rendre compte de l’étendue de votre expertise en matière de produits traités ?
FRANK DAVID : Notre expertise technique englobe l’exploitation et la valorisation des métaux des clients. Nous sommes capables de traiter tous les métaux (or, argent, platine, palladium et rhodium) et sous toutes leurs formes.
Nous traitons aussi bien les broutilles, les limailles, les balayures (boue, brosse, chiffon, sac d’aspirateur), les lingots (toutes teneurs), les résidus de fonderie, les bains d’acides et les rénovations d’atelier.
Dans ce dernier cas et selon la nature des matériaux, cela signifie que nous pouvons exploiter les sols, moquettes murales, plaques de plafond, conduits d’aspirations… Récemment, nous avons ainsi traité des dalles de sol d’un atelier d’une trentaine d’années dont nous avons pu extraire 200 grammes d’or fin. L’artisan a pu en tirer un bénéfice non négligeable.
Une autre fois, nous avons récupéré plusieurs kilogrammes d’or fin contenus dans une moquette murale. Il faut y penser quand vous rénovez votre atelier, ou en cas de nouvelle acquisition. Bien sûr ces prestations restent exceptionnelles et spécifiques selon les ateliers.
L’OHB : Votre expertise s’étend au dessertissage chimique.
FRANK D. : Effectivement, là encore, c’est une expertise spécifique que nous développons de longue date en nous adaptant aux évolutions techniques. Nous pouvons ainsi récupérer les pierres précieuses serties sur les bijoux sans les mettre à la fonte, mais par un procédé d’attaque à l’acide. Cela nous permet de les récupérer pour ensuite traiter et restituer les métaux fins contenus.
L’OHB : Quels conseils apportez-vous aux clients ?
FRANK D. : Nous pouvons les conseiller sur les déchets qui sont exploitables et ceux qui ne le sont pas. Nous pouvons également conseiller les ateliers dans le tri de leurs déchets, par exemple, en leur précisant quels sont ceux qui peuvent être traités ensemble et ceux nécessitant un traitement individuel.
Nos conseils portent aussi sur le conditionnement de leurs déchets en fonction de leurs natures afin de les sécuriser lors de leurs envois (différents volumes de fûts hermétiques cerclés avec scellés…).
Nos préconisations permettent d’optimiser la rentabilité des traitements.
Ces prestations et services sont destinés à l’ensemble de nos clients, tant sur tout le territoire national que sur les DOM TOM.
Tous ces services sont destinés à l’ensemble de nos clients et pas seulement pour ceux dont l’activité est implantée à proximité de nos agences commerciales de Paris, Lyon ou Marseille.
L’OHB : Dans ce cas comment procédez- vous ?
FRANK D. : Après échanges avec les clients, nous leur apportons toutes les préconisations nécessaires tant techniques que logistiques afin de pouvoir traiter leurs déchets comme il se doit. Si nécessaire, une équipe technique est à même de se déplacer chez le client et ce quelle que soit sa situation géographique.
L’OHB : En somme, c’est un service basé sur la confiance.
FRANK D. : Effectivement, nous apportons une vigilance particulière à la traçabilité et à la transparence de nos prestations.
À réception du lot dans nos agences nous créons un numéro de lot unique et anonyme pour les techniciens qui nous permet de suivre les étapes et résultats durant tout le traitement.
Nous partons du principe que notre personnel technique ne doit pas savoir à qui appartient le lot. C’est une discrétion que nous devons à nos clients.
L’OHB : Faites-vous appel à des sous-traitants ?
FRANK D. : Toutes les prestations que nous proposons, de la réception du lot jusqu’à la restitution du métal du client sur son compte, sont réalisées en France et plus particulièrement à proximité de Lyon.
Certes, nous sommes un groupe international mais surtout, nous demeurons depuis des décennies un acteur leader sur le marché français.
De l’aspect technique à l’aspect logistique, nous apportons une prise en charge adaptée et personnalisée. Par exemple, nous sommes vigilants à ce que tout transport se déroule dans les meilleures conditions possible. Sachant que le poids des lots peut aller de quelques dizaines de grammes à plusieurs kilogrammes et pouvant même atteindre des tonnes.
L’expertise va bien au-delà de notre métier.
L’OHB : Qu’en est-il de l’affinage ?
FRANK D. : Il est réalisé dans nos propres usines du groupe. Après la restitution des métaux fins sur le compte-poids du client, plusieurs possibilités lui sont proposées pour utiliser et disposer de ses métaux.
Nous sommes capables de les valoriser, de les restituer sous différentes formes (métaux fins, métaux alliés sous forme de grenailles, métaux semi-ouvrés, apprêts en bijouterie, bijouterie traditionnelle et différentes collections en bijouterie 18K toutes en contrôlées terminées) et d’effectuer également des virements métaux sur différents compte-poids.
L’OHB : Votre expertise est validée par la certification.
FRANK D. : Notre expertise est certifiée par le COFRAC, l’organisme accréditeur, en conformité avec les normes en vigueur.
À cela, viennent également nos certifications en tant qu’OCA pour les douanes, ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, RJC-COC et sommes reconnus par le BCCMP Suisse pour la certifi cation de semi-ouvrés en métaux précieux destinés à des fabricants Suisses.
L’OHB : Le service ajoute un confort inégalé pour vos clients.
FRANK D. : Chaque client professionnel à accès à son propre compte via notre site internet lui permettant de retrouver la gamme complète de notre catalogue ainsi que la possibilité d’accéder à nos différentes autres offres, dont celle de l’or d’investissement sous forme de pièces ou de lingots. Pour ces derniers, nous avons une large gamme de poids allant de 1 gramme à 1 kilogramme.
Nous proposons également la personnalisation pour les lingots selon certains cas. Pour cela, il suffit de nous contacter pour réaliser une étude.
Frank DAVID entre à l’école de bijouterie à Lyon, en 1984. Ensuite il travaille en bijouterie joaillerie, avant d’intégrer en 1988 la société SAAMP, qui deviendra SAAMP SA 2 en 1996 et dont il fut l’un des acteurs lors de sa création. En 2016, il rejoint le groupe Dalloz joaillerie. Le 1er juillet 2019, il entre au service de Cookson-CLAL comme chef de projets.