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Bijoux CN affiche une reprise soutenue, après un confinement pendant lequel la société n’a pas cessé de travailler. Les collections de printemps-été, attendues par les détaillants, fonctionnent très bien comme si la clientèle n’avait de cesse de retrouver ses habitudes de consommation et ses relations avec son bijoutier.
Entretien avec François Baylet, Directeur commercial de Bijoux CN Paris.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Comment s’est déroulée la reprise, après ces deux mois de confinement ?

François Baylet : Le retour à la normale depuis le déconfinement a été particulièrement soutenu, ponctué par des événements comme la fête des Mères suivie de la fête des Pères, qui ont redonné le moral à nos clients détaillants. La fête des Mères s’est particulièrement bien passée, avec la vente de petite joaillerie en argent, l’introduction de la couleur et des pierres dures telles que l’agate bleue et la nacre blanche. La reprise s’est tellement bien déroulée, que nous avons fini le mois de juin avec une augmentation à deux chiffres par rapport à l’année dernière.

L’OHB : Comment avez-vous travaillé pendant le confinement ?

F. Baylet : Durant le confinement, nous avions mis en place une équipe très réduite chargée de procéder aux expéditions une fois par semaine pour ne pas pénaliser les clients qui vendent en multicanal.
De même, les unités de fabrication de Bijoux CN n’ont jamais cessé de travailler et de produire les collections, afin de ne pas générer de rupture lors de la réouverture des magasins.

L’OHB : Comment la reprise s’est-elle organisée ?

F. Baylet : Dès le déconfinement, nos commerciaux ont repris la route pour aller à la rencontre de nos clients et les soutenir en cette période troublée. En parallèle, notre bureau de design a continué la création des nouvelles collections pour séduire les jeunes générations.
Non seulement la génération montante apprécie nos produits, mais c’est elle qui aujourd’hui consomme le plus nos collections.
Insouciante, peu sensible aux contraintes, elle aime se faire plaisir sans trop dépenser.

L’OHB : Avez-vous lancé un nouveau catalogue ?

F. Baylet : Dès le 11 mai, nos clients ont reçu le catalogue des nouveautés composé de 48 pages. Il était important pour nous de montrer que la vie pouvait reprendre son cours normal et qu’il fallait parier sur l’avenir.
Dans la période difficile que nous traversons, notre leitmotiv n’a jamais trouvé autant d’écho. En effet, pour Bijoux CN, il est indispensable de redonner de la marge à nos clients détaillants, tout en restant à un prix de marché accessible.
Les bijoutiers ne peuvent pas vivre avec des coefficients de 2 à 2,5. C’est pourquoi nous nous efforçons depuis de nombreuses années de créer des collections à forte rotation, et à rentabilité élevée. Ceux qui s’en sortent le mieux ont opté pour le multicanal. Ils récoltent aujourd’hui le fruit de leur travail et de leurs investissements.
Les méthodes de travail ont changé. Un bijoutier détaillant ne peut plus travailler seul dans son magasin. S’il veut réussir à capter une nouvelle clientèle, il est indispensable de créer des synergies entre son magasin, son site internet et ses réseaux sociaux, une activité qui prend beaucoup de temps, mais ne coûte pas trop cher.

L’OHB : Comment allez-vous organiser la rentrée de septembre ?

F. Baylet : Nous allons présenter nos nouvelles collections lors des journées d’achats auxquelles nous restons fidèles. C’est pour nous le rendez-vous incontournable de la profession à Paris. Nous lançons en parallèle notre catalogue de nouveautés avec de la petite joaillerie argent et plaqué or, des collections pour homme en argent vieilli dans un style ethnique et chic, des lignes colorées et audacieuses mixant pierres véritables et spinelles de synthèse, mais également le noir et le blanc.
Les lignes sont toujours minimalistes ponctuées de pavages et de mailles empierrées. La tendance des chaînes s’accentue, tandis que les manchettes, les colliers et les créoles restent incontournables. L’agate facettée, très présente dans les collections, impose le velouté de son bleu serti sur argent ou plaqué or. Le métal frappé donne une dimension artisanale aux collections, tandis que les duos noir et blanc d’agate noire et de nacre blanche fonctionnent toujours.
Les chevalières se modernisent avec des étoiles, des sertis, des empreintes multicolores. Le motif soleil continue à rayonner dans les collections.

L’OHB : Participerez-vous au salon de Vicenza en Italie ?

F. Baylet : En raison de la pandémie de Covid, Vicenza propose cette année une version modifiée et virtuelle, qui ne semble pas adaptée à Bijoux CN. Nous y retournerons en janvier 2021.

L’OHB : Comment se développe votre marque ANA & CHA ?

F. Baylet : Malgré les deux mois de retard dû au Covid, les implantations de notre nouvelle marque se poursuivent très bien. Plus de 120 bijouteries ont adhéré à notre concept de jolies collections jeunes et tendance en plaqué or 750/000 et pierres semi-précieuses, qui jouent sur le porté en accumulation et surfent sur les tendances lancées sur les réseaux sociaux. Ses prix qui oscillent de 29 € à 129 €, permettent à nos clients de vendre une marque accessible tout en augmentant leurs marges et leurs paniers moyens.

De plus, dans une démarche éco-responsable, ANA & CHA a cherché une alternative à l’utilisation du plastique dans son packaging. Les bijoux sont vendus dans une bourse en lin et le carton du packaging est recyclable. N.K.

www.bijouxcn.com