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Avec l’arrivée sur le marché d’équipements industriels matures et maîtrisés, le polissage électrolytique a opéré en dix ans une petite révolution. Cette technologie revisitée répond parfaitement au défi technique du polissage de fabrications actuelles complexes comme ceux issus de la 3D. Ils sont également une réponse possible face à l’accroissement actuel de la demande en joaillerie et au manque de main-d’oeuvre qualifiée. Explications par Benoit Pascal, directeur de la société TENA BUTTY – groupe TBRP.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Quoi de neuf dans le polissage électrolytique pour parler de révolution ?

BENOIT PASCAL : Avant les années 2010, le procédé du polissage électrolytique était peu utilisé parce qu’il comportait le maniement de produits dangereux rendant son utilisation délicate, pour une qualité de rendu non garantie. Le polissage électrolytique revient dans les pratiques autour des années 2013-2014 grâce à la société HISPANA, leader mondial de la technique, qui, suivant les évolutions du métier et l’avènement de la 3D, a redéfini les techniques d’électro-polissage. Aujourd’hui, cette technique donne une réponse pertinente aux configurations complexes de polissage et les gains obtenus sur les temps de polissage s’accompagnent systématiquement d’un gain de qualité.

L’OHB : Quels sont les avantages majeurs de ces nouvelles machines ?

B. Pascal : Un gain de temps considérable sur les étapes de dégrossissage, ou sur les phases de finition avec notamment le remplacement de fastidieuses opérations d’enfilages sur les intérieurs, difficiles d’accès.

– La possibilité de fabriquer indifféremment en petites ou grandes séries avec la certitude d’une qualité parfaite du résultat obtenu et donc de la satisfaction client. Les derniers modèles sortis des lignes d’assemblage HISPANA, pour les processus de finition or jaune, rose et or palladié, se présentent désormais avec deux bacs de process fonctionnant conjointement, doublant de fait la capacité de mise en process. Par ailleurs, les machines travaillent de manière autonome et un opérateur peut s’exercer à gérer plusieurs machines, en simultané.

– Pas de pertes de métal. Audelà de la qualité du résultat obtenu, c’est l’un des points forts d’HISPANA qui propose des machines différentes pour une opération de dégrossissage ou de finition, et ne retirent que le strict minimum de matière pour chaque phase. Cette même matière peut être récupérée quasiment à 100 % par un simple curage des cathodes et le retraitement des solutions. C’est précisément sur ces points que la maturité désormais acquise permet d’approcher avec beaucoup de sérénité les fabrications en petites comme en grandes séries et le polissage des formes complexes. L’expertise acquise par HISPANA au cours des dix dernières années a été considérable. La société a développé un panel de machines et de produits adaptés à chaque phase de polissage, dégrossissage et finition ; et pour chaque métal travaillé, or jaune et rose, or palladié, argent, laiton. Des innovations sont annoncées en 2022 pour aller encore plus loin dans les phases de polissage des intérieurs, en particulier les plus fins.

L’OHB : A quel type de productions la technique du polissage électrolytique s’adresse-t-elle préférentiellement ?

B. PASCAL : Cette technique arrive à point nommé pour répondre à de nouveaux besoins du marché. En effet, l’arrivée de la 3D a libéré la créativité des artistes et les possibilités de personnalisation des bijoux par les clients. Tout ou presque devient possible et les produits ont de plus en plus souvent des formes compliquées qui augmentent la difficulté du polissage. Sans ces nouveaux procédés de polissage électrolytique, certaines pièces ne pourraient être polies.

L’OHB : Ces machines ont-elles opéré des améliorations notoires dans le travail du polisseur ?

B. PASCAL : Le nouvel outil a deux avantages importants qui changent beaucoup les tâches du polisseur. – Il n’utilise plus de produits dangereux. Avantage énorme pour travailler en toute sérénité. – Les gains de temps sur les étapes de dégrossissage ou sur des phases de finition délicates, sont considérables. Le polisseur peut désormais polir des pièces en temps masqué. Pendant que sa machine travaille et produit, il peut se consacrer à d’autres tâches comme le contrôle des pièces et la finition de certaines autres. Avec la même équipe de polisseurs, on peut fabriquer plus et mieux (finitions parfaites), avec un process plus rapide. Ces machines peuvent ainsi être une réponse partielle à l’accroissement des volumes de fabrication et/ou aux problèmes de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. M.T.

Contact
Benoît PASCAL – 06.66.13.41.32 – benoit.pascal@tena-butty.com

https://www.tbrp-group.com/pouget-pellerin.html