Or recyclé, cuir végétal, pierres éthiques ou 100 % naturelles… L’offre de matières écoresponsables poursuit son essor et gagne de plus en plus le secteur HBJO.
La démarche écoresponsable, qui privilégie les composants naturels ou recyclés, continue de gagner la profession. « Depuis le Covid, les consommateurs ont envie de protéger la nature » estime Anne Daury, qui a créé en 2006 la marque Mademoiselle AD et la bijouterie- joaillerie éthique Daury à Hyères (Var). « Les fournisseurs s’intéressent davantage aux métaux recyclés et aux pierres qui limitent leur impact sur l’environnement » ajoute-t- elle.
Au fil du temps, la créatrice a su développer un réseau de fournisseurs exigeants. « J’ai l’assurance que les mineurs travaillent dans de bonnes conditions et que je n’enrichis pas les cartels de la drogue ! » poursuit Anne Daury. La créatrice veille également à utiliser de l’or recyclé issu de circuits électroniques ou de téléphones portables qui ne viennent pas de l’autre bout du monde.
« Au final, mes bijoux sont seulement 3 ou 4 % plus chers que les bijoux traditionnels. J’ai moins de frais que les grandes marques et je choisis uniquement les circuits courts » indique Anne Daury. À l’heure écologique Cofondateur de la marque de montres DWYT, Alexandre Humbert a, lui, fait du bois sa matière fétiche.
« Olivier, noyer, santal, teck… Nous élaborons nos cadrans ou boîtiers de montres à partir de bois résistants provenant des chutes de l’industrie du meuble qui se fournit, elle-même auprès de forêts écogérées » précise le responsable. La nacre, les plumes de paon perdues lors de la mue, le marbre sont les autres matières sélectionnées par la marque. Côté bracelets, DWYT mise sur le cuir de pomme. « Nous récupérons les chutes de fruits auprès du secteur agroalimentaire. Puis nous l’agglomérons à hauteur de 50 % à un bio plastique. Ce n’est pas encore parfait mais la démarche est là ! » sourit Alexandre Humbert. Accessible, le premier prix public d’une montre mécanique s’affiche à 99 €. S.E.