L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Vous avez repris un commerce dont vous ne connaissiez pas le domaine et sans expérience de gestion d’entreprise. C’est très courageux mais n’est-ce pas trop difficile ?
Yann Naessens : À l’origine, la boutique à reprendre est celle de mes parents dont l’horlogerie est le métier, et depuis deux ans, j’y suis à temps plein et j’apprends peu à peu les arcanes de l’horlogerie-bijouterie. Aujourd’hui je suis capable d’assurer les réparations en horlogerie, tandis que mon père continue d’assurer celles de la bijouterie. Par contre, la partie gestion a été plus difficile. J’ai été obligé de faire un stage pour la création d’entreprise à la Chambre des Métiers, où je me suis retrouvé avec des candidats de tout horizon d’activité, mais plutôt du bâtiment en général. Et sur une semaine imposée, une demi-journée consacrée à l’horlogerie seulement m’a été utile. C’est beaucoup de temps perdu.
L’OHB : Qu’auriez-vous souhaité dans le contenu de votre stage ?
Y. Naessens : Tout d’abord, qu’il soit exclusivement orienté « commerce » sans les artisans, professions libérales, etc. Et qu’il soit moins général. Par ailleurs je trouverais utile de pouvoir apprendre à faire une vitrine, à aménager un magasin, bref des savoirs complémentaires pour réussir dans un commerce donné. Heureusement, je fais partie d’un groupement d’horlogers-bijoutiers dont le directeur m’a beaucoup appris en termes de gestion de magasin.
L’OHB : Au-delà de ces premiers obstacles, vous avez créé une nouvelle activité qui fonctionne bien : la réparation d’objets connectés.
Y. Naessens : J’ai toujours eu une passion pour ces objets et dès l’ouverture du magasin, nous avons proposé ce nouveau service : la réparation des smartphones, tablettes, consoles de jeux et montres connectées. Un article dans Ouest-France, un dans le bulletin municipal de notre ville, Guémené Penfao située entre Nantes et Rennes et 7000 flyers distribués en janvier 2015 à l’ouverture, ont déjà permis un démarrage plus qu’honorable de cette activité qui, finalement, a des points communs avec l’horlogerie.