Quand Pascal Jacquot découvre les perles facettées, c’est un coup de cœur immédiat ! Au-delà de la mise en valeur par le facettage, Pascal Jacquot voit en elles tout le potentiel créatif de la nacre. C’est le début d’une aventure qui le mènera à inventer des outils spécifiques pour développer le travail de la nacre et concevoir des bijoux originaux et uniques. Découverte avec Pascal Jacquot.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Qu’est-ce qui vous a tellement séduit dans ces perles au point de leur consacrer plusieurs années de recherches ?
PASCAL JACQUOT : Dès la première fois où je les ai vues sur un salon, je les ai trouvées super sympa. Elles étaient taillées style briolette (facettes plates) et j’ai eu d’emblée le sentiment que leur potentiel créatif était sous-exploité. La brillance de la nacre me fascinait particulièrement et j’ai eu envie de créer d’autres effets que le simple facettage. Je voulais en particulier réaliser des effets avec plus de brillance et plus de reflets. Pour cela il me fallait des outils spécifiques qui malheureusement n’existaient pas.
L’OHB : C’est pourquoi il vous a fallu créer ces outils.
P. JACQUOT : Oui, j’ai dû les inventer pour répondre à deux problèmes spécifiques. Le premier était de tenir la perle comme je le souhaitais. Là, j’ai profité de l’arrêt du commerce provoqué par le Covid pour mettre au point et fabriquer ces outils de prise en main des perles. Le deuxième problème était de ne pas traverser la couche de nacre. La solution nous a été suggérée par nos fournisseurs de perles dont les conseils préconisaient de choisir des perles, restées suffisamment longtemps dans l’eau pour développer assez de nacre sur le nucléus.
L’OHB : Aujourd’hui vous récoltez le fruit de vos recherches et présentez une collection de perles originales qui ont toutes des décors différents.
P. JACQUOT : Cette variété de décors est possible car j’utilise tout le potentiel beauté des perles, la qualité de leur nacre mais aussi leurs défauts et leurs formes. Au fur et à mesure du temps et après de multiples essais, nous avons aussi appris à choisir les perles en fonction de nos besoins. Pour exemple, nous savons maintenant qu’il est possible de travailler sur les perles de Tahiti, des mers du sud ou sur les perles d’eau douce. Les Akoya sont exclues, leur couche de nacre est trop dure et trop fine.
L’OHB : Comment ces nouvelles perles facettées sont-elles perçues par les clients?
P. JACQUOT : Sur les salons c’est un des produits qui marche le mieux. Les perles attirent les regards et suscitent beaucoup de questions de la part des visiteurs. Ce dialogue avec eux est intéressant car il permet de voir ce qui leur plaît mais aussi de faire évoluer nos motifs. Nous avons présenté quelques perles montées en pendentif pour qu’ils visualisent mieux l’effet obtenu, et il est possible actuellement de proposer des appairages pour des boucles d’oreilles. M.T.
Contact : Pascal JACQUOT Lyon Alliances Brillants
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