Spécialisée dans la fourniture de matériel et outillage pour les bijoutiers, Outilor a développé des relations privilégiées avec ses fournisseurs. Alors que l’entreprise vient de changer de mains, Marie Monjol-Delphine, fait le point sur les nouveaux produits commercialisés par Outilor et sur les formations qui y sont associées.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Quel message souhaitez-vous faire passer ?
MARIE MONJOL-DELPHINE : Il me semble important de mettre en lumière la qualité des partenariats qu’Outilor a développé avec ses fournisseurs. Nous travaillons avec certains depuis 20 ans, voire 30 ans. Nous sommes fi ers d’avoir noué avec eux des relations pérennes et privilégiées. Le fait qu’ils nous confient leurs nouveaux produits en avant-première est une belle preuve de reconnaissance de notre technicité. C’est d’ailleurs un plaisir pour nous de vendre du matériel de qualité qui a su évoluer et s’adapter aux nouveaux impératifs des professionnels.
L’OHB : Quelles nouveautés lancez- vous en ce moment ?
M. M-D : Nous lançons en France le modèle TDL d’Orotig. C’est la nouvelle génération de lasers développés pour la découpe en série avec une option de gravure grâce à une double tête laser (100 W pour la découpe et 20 W pour la gravure). Capable de couper et graver n’importe quel métal avec une très haute précision, cet appareil est destiné aux applications de joaillerie. Il est déjà bien implanté en Italie et nous avons la mission de le commercialiser en France. Nous espérons qu’il intéressera les grandes maisons de haute joaillerie et de bijouterie. Par ailleurs, avec Orotig, nous poursuivons l’installation de machines laser RR et Open dont la demande explose depuis un an. Agréé par le Comité Francéclat, département Cetehor, Outilor commercialise une version HD de ces appareils qui, en plus du marquage et de la découpe, permet d’inscrire le poinçon tête d’aigle pour l’or.
L’OHB : L’une des spécificités d’Outilor est de proposer des formations techniques sur les produits vendus. Le Covid a compliqué ces actions de formation. Qu’en est-il aujourd’hui ?
M. M-D : Nous redémarrons plusieurs formations dès ce premier semestre 2022. Avec la société Lampert, dont nous vendons les appareils de soudure fine PUK, nous allons mettre en place des formations en visio à partir de notre nouveau showroom de Roanne. Et surtout nous devrions reprendre rapidement les formations en présentiel comme nous le faisions avant le covid, avec la venue d’une bijoutière-formatrice de la maison Lampert. Nous allons aussi proposer avec notre partenaire Gravotech des ateliers découverte de leur logiciel 3Design utilisé pour la modélisation de bijoux. Enrichi de nouvelles applications, ce logiciel de création assistée par ordinateur (CAO) permet de mieux appréhender la conception des pièces à fabriquer. Pour toutes ces formations, les dates seront annoncées dans nos newsletters, sur notre site internet et sur notre page Facebook.
L’OHB : La place prise par les outils technologiques ne cesse d’augmenter. Quid de l’outillage traditionnel et notamment des établis ?
M. M-D : Les nouvelles technologies sont au service de l’artisanat, et le travail à la cheville reste essentiel. Notre gamme d’établis, soient standards soient fabriqués sur mesure par le menuisier avec lequel nous travaillons depuis plus de 20 ans, répondent précisément aux exigences et aux contraintes de chaque bijoutier, sertisseurs, horlogers ou graveurs. Ils sont réputés et nous avons même actuellement une très forte demande. Il semblerait que le Covid a conduit un certain nombre des maisons à redévelopper le travail d’atelier en France.
L’OHB : Vous évoquiez de prochaines visio à partir de votre nouveau showroom roannais. Avez-vous déjà déménagé votre agence ?
M. M-D : Nous sommes en train d’y effectuer des travaux. Si tout se passe bien, nous devrions pouvoir ouvrir en avril. Mais nous ferons une inauguration officielle cet automne. Pour mémoire, ce nouvel espace de 700 m2 a vocation à être notre showroom pour les démonstrations techniques et les formations. Nous y exercerons aussi nos prestations de SAV et de reconditionnement du matériel vendu d’occasion.
L’OHB : L’autre grand projet pour 2022 concerne la transmission d’Outilor. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
M. M-D : La transmission de l’entreprise, qui a été fondée par mon époux Danyel Monjol-Delphine en 1990, est officielle depuis mi-décembre. Comme je l’avais déjà indiquée, cette transmission s’est faite en interne autour de la personne d’Aurélien Allier, jusqu’alors en charge de l’agence de Roanne et du département technique. Il est accompagné, dans la reprise, par François Gillet, un technicien extrêmement motivé, et par Mélanie Jacouty, notre fille qui a rejoint Outilor en septembre dernier pour prendre la responsabilité de l’agence historique de Lyon. Aurélien Allier devient le directeur général de la société, à ma place, mais demeure à Roanne. Quant à moi, je vais m’efforcer de les accompagner au mieux pendant les 5 prochaines années. C.N.