Les métaux purs subissent un processus industriel avant d’être transformés en demi-produits (grenaille d’alliage, fil, plaque, soudure, tube), la SAAMP vous dévoile toutes les étapes de ce travail.
Des produits propres
Dans un article précédent, nous avions mis en lumière les différentes étapes et traitements que subissent les métaux précieux à la SAAMP. Ces opérations sont totalement traçables, responsables et respectueuses de l’environnement. Il est fréquent de voir qu’un produit industriel est fabriqué à partir de 20 %, 30 % parfois 50 % de matière recyclée. Il est extrêmement rare que ce taux atteigne les 100 %. La raison est que le processus de recyclage n’élimine pas tous les composés chimiques et la matière première obtenue après un recyclage n’est pas assez pure pour être utilisée à 100 %.
Dans la métallurgie, ce phénomène existe aussi, dans une moindre mesure. Les métaux précieux ont aussi tendance à conserver des traces d’impuretés. Ces traces peuvent avoir des conséquences importantes sur les caractéristiques physiques du métal comme sa dureté, sa fragilité, la régularité de sa surface… Pour cette raison, le département d’ingénierie de la SAAMP, en collaboration très étroite avec son laboratoire, veille à la bonne composition de leurs métaux et traque en permanence toutes les traces possibles de produits polluants. De ce fait, ils utilisent dans la quasi-totalité de leurs fabrications, 100 % de métal recyclé.
Les étapes du processus de transformation des métaux purs
Les métaux précieux passent par plusieurs étapes de transformation avant que les demi-produits se retrouvent dans les ateliers. Comme un cuisinier ne saurait faire un bon plat sans de bons ingrédients, comme un boulanger ne pourrait faire un bon pain sans une farine de qualité, la fabrication des ouvrages en métaux précieux nécessite une matière première de grande qualité. Maîtriser la phase de purification des métaux est donc un atout majeur que la SAAMP possède et exerce avec précision tous les jours dans la tradition française de la métallurgie et la modernité d’outils de plus en plus perfectionnés. Mais dans le métier aussi, l’assemblage est un art.
Les métaux les plus purs obtenus sont ensuite assemblés pour former des alliages
Chaque produit possédant des exigences particulières, l’alliage réalisé pour le faire est une étape primordiale. En premier lieu, la couleur est une caractéristique essentielle d’un alliage. La couleur des alliages est normalisée et elle ne doit pas dépendre de l’usage qui en sera fait. Que la demande soit en or jaune 3N, couleur classique du 18 carats en France, ou 2N, plus claire et proche du 14 carats, 4N, jaune légèrement rosé, 5N, rose prononcé ou 6N, rouge, la SAAMP doit, par des contrôles de colorimétrie, surveiller que l’alliage réponde strictement à la norme. Il arrive que pour un besoin de résistance ou au contraire de fluidité, l’entreprise soit amenée à introduire dans un alliage un élément durcissant ou un affineur de grain. Dans chaque cas, la colorimétrie est corrigée pour rester strictement conforme à l’appellation. Toutes les demandes de caractéristiques physiques de l’alliage, dureté, élasticité, solidité, fluidité à l’état liquide, tension de surface au refroidissement, etc. vont trouver des réponses dans les différents alliages élaborés par la SAAMP.
La fabrication des demi-produits
La recette est importante mais le savoir- faire l’est tout autant. Il ne suffit pas, c’est évident, de mettre tous les ingrédients dans la marmite et d’allumer le feu. Élaborer un alliage c’est non seulement en inventer la composition mais aussi le meilleur processus pour un assemblage parfait qui fasse ressortir précisément les caractéristiques attendues. Chaque alliage suit un processus précis d’étapes successives de mélanges intermédiaires, fonte, refroidissement, ajout d’éléments, fontes multiples à des températures diverses. Certaines températures très élevées sont nécessaires pour incorporer totalement un élément alors que d’autres, bien plus basses, à une autre étape, permettront d’ajouter d’autres éléments sans qu’ils ne s’évaporent.
La SAAMP produit des alliages différents
Ils sont fonction des titres : 8 carats, 9 carats, 10 carats, 14 carats, 18 carats, 22 carats. Il y a aussi des variations de sur-titrages demandées par les clients. Ainsi sont fabriqués des produits en or 751 mais aussi 752 et même 754 parfois, de l’argent 925 mais aussi 930 et même 960, du platine 951 mais aussi 955 et 960. Pour chaque titrage, les couleurs se déclinent et viennent s’ajouter les caractéristiques physiques suivant les utilisations (brasure, fonte, forge, découpe mécanique, découpe laser, décolletage…). Au total c’est presque une centaine d’alliages différents fabriqués par l’entreprise.
Les alliages sont ensuite travaillés dans leur atelier d’apprêtage
Il s’agit alors de leur donner la forme qu’ils doivent atteindre. Pour certains produits comme les brasures, la mise en forme est assez simple et rapide. Mais c’est loin d’être le cas de tous nos produits. La société produit tout type de fi l, rond, carré, rectangle, demi-jonc avec des dimensions précises au centième de millimètre. Ils sont livrés en couronne, en bobine ou en spire de largeur variable pour la fabrication directe de jonc massif. Une attention très particulière est donnée au fil pour la régularité des dimensions mais surtout à la brillance et l’absence de trace et ce jusqu’au diamètre le plus fin (0.08mm). La bijouterie est aussi un art de précision.
Ainsi pour des fabrications de haute joaillerie, la SAAMP fabrique des barres dressées dont la précision est extrême
Ces barres destinées aux techniques très précises de décolletage ne doivent souffrir d’aucune approximation dans leurs dimensions ni dans leur forme. Il en est de même pour les tubes destinés à la fabrication d’alliance. Même sur des longueurs de 2 mètres, les dimensions et la forme ne supportent qu’une tolérance minime. Après la précision de l’alliage qui doit leur donner leurs caractéristiques de dureté, de résistance mais également faciliter la récupération des copeaux, les dimensions sont rectifiées avec une précision extrême et aucune déformation même minime n’échappe aux contrôles. Il est vrai que les efforts pour la qualité de produit ne sont pas aussi déterminants ni aussi spectaculaires que l’art du maître réalisant son ouvrage de haute joaillerie. Les produits qui sortent de l’usine ne font pas rêver le public dans les vitrines des plus prestigieuses. En revanche, la fierté de la SAAMP est de participer pleinement à la beauté de ces œuvres joaillières en fournissant une matière première de haute qualité. L’entreprise met aussi un point d’honneur à conserver la tradition d’une industrie Française, dans une époque où la France a trop perdu en délocalisation industrielle.
SAAMP assure une production 100 % française et elle le prouve en bénéficiant du label Origine France Garantie.