Spécialisé dans les bijoux ornés de cristaux, le fabricant polonais Spark innove avec l’utilisation de matières naturelles sur ses nouveaux modèles. Directrice de Spark Paris, entité qui gère la distribution en France, Danièle Jacquinot fait le point sur l’évolution de la marque.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Cet automne Spark présentait des bijoux associant cristaux et perles. Dans quel cadre s’inscrit cette innovation ?
DANIÈLE JACQUINOT : En général, les collections avec des cristaux présentent des formes rondes, en goutte ou en cœur, de taille plus ou moins importante. Elles finissent par se ressembler. Même pour les pendentifs montés avec des bélières différentes, plus ou moins empierrées. Il faut donc faire attention à l’usure des marques. Bien que les basiques aient vocation à rester le socle de nos collections, il faut étonner nos clients. C’est pourquoi, l’automne dernier, Spark a proposé des modèles un peu différents, avec davantage de volume, mixant des chaînes à gros maillons mais aussi des perles baroques. Et je peux vous dire que cela a été un franc succès.
L’OHB : Doit-on attendre d’autres innovations en 2022 ?
D. JACQUINOT : Absolument. Nous allons pour la prochaine saison proposer des bijoux associant cristaux et pierres naturelles. Nous utiliserons des turquoises, des lapis-lazulis, mais aussi des quartz roses, des aigues-marines ou encore des agates. Nous allons coordonner et jouer avec les couleurs de ces matières. Ce sera très différent de tout ce qui existe sur le marché.
L’OHB : Quels seront les principaux univers de couleurs de ces bijoux ?
D. JACQUINOT : Il y aura beaucoup de bleu : du bleu lagon, de l’acqua-marine, du bleu électrique… Quelle que soit la nuance, le bleu est la couleur des top-ventes.
L’OHB : Quelles sont les spécificités de la marque Spark ?
D. JACQUINOT : Spark a vu le jour en 2004. C’est une entreprise polonaise qui crée et fabrique des bijoux dans son laboratoire en Pologne. Elle s’est spécialisée sur des matériaux : l’argent et les cristaux. L’argent est travaillé de manière particulière puisqu’il est recouvert d’une couche palladium avant d’être rhodié. Quant aux cristaux, ils sont très qualitatifs et proviennent tous du même fournisseur.
L’OHB : Intervenez-vous dans les étapes de conception de bijoux ?
D. JACQUINOT : Je me rends deux à trois fois par an en Pologne. J’en profite pour suggérer des adaptations dans les collections créées, insuffler un air plus latin en phase avec les attentes du marché français. Cela passe par des assemblages de couleurs mais aussi par des formes plus arrondies que dans les pays germaniques.
L’OHB : Que représente la France dans l’activité de Spark ?
D. JACQUINOT : La marque est arrivée en France il y a dix ans. Aujourd’hui, parmi les 38 pays où elle vend, l’Hexagone est son premier marché avec un réseau d’environ 500 revendeurs, principalement des bijouteries mais aussi des corners dans des magasins d’accessoires. Dans cet ensemble, ce sont les bijouteries de centres commerciaux qui affichent les meilleures performances.
L’OHB : Comment est organisée la structure française Spark Paris ?
D. JACQUINOT : Notre structure n’a que deux ans. Lorsque la marque Spark est arrivée en France, en 2011, c’est une entreprise française, Dolce Vita, pour laquelle je travaillais, qui l’a distribuée. Puis lorsque le dirigeant de Dolce Vita a pris sa retraite, Spark m’a proposé de rejoindre ses équipes pour prendre en charge sa distribution dans l’Hexagone. L’entité Spark Paris a donc été créée début 2020 et elle emploie aujourd’hui six commerciaux.
L’OHB : Comment se sont passées ces deux années 2020-2021 ?
D. JACQUINOT : Nous venions juste de changer notre organisation quand le Covid a frappé. Nous avons été impactés bien sûr mais cela ne nous a pas empêchés de garder le cap. Et en 2021 notre activité a retrouvé le chemin de la croissance. La France reste le premier marché de Spark. C.N.