La rareté des filons et une demande sans cesse croissante vont entraîner des tensions sur le marché du diamant.
« À partir de 2018, la production va commencer à se raréfier » annonce Philippe Mellier, PDG de la De Beers. Elle devrait même chuter à 115 millions de carats en 2030, contre 160 millions (estimation) en 2014. Si la De Beers prévoit d’atteindre 34 millions de carats en 2015, ses deux joyaux, les mines de Jwaneng et Orapa au Bostwana, auront épuisé leurs réserves en 2030. La société a dépensé plus de 50 millions USD en 2 ans pour rechercher de nouvelles mines. « Nous avons cherché jusqu’au bout du monde » dit un associé de la maison. Les filons éventuels sont trop profonds, l’exploitation trop coûteuse et complexe. L’avenir est peut-être d’aller « miner » sous les océans… En attendant, la De Beers, grâce à de nouvelles technologies, va retraiter des minerais diamantifères abandonnés pour en extraire les précieuses gemmes. À travers sa marque Forevermark présente chez 1 400 bijoutiers dans le monde, la De Beers garde un oeil sur le terrain et le client, avec l’objectif de stimuler la demande. Et grâce à LVMH, qui abrite la marque de joaillerie De Beers, la compagnie a aussi un joli fleuron dans la Haute-Joaillerie. Cette marque encore discrète cultive une image anglo-saxonne très luxueuse, experte du diamant, plus proche de Harry Winston que de Tiffany.