La production française
2015 a marqué une pause dans la production française de la bijouterie horlogerie qui avait jusqu’alors affiché une progression constante de 14 %, entre 2009 et 2014. En 2015, avec 2 milliards d’euros HT de chiffre d’affaires, la production a baissé de 3 % par rapport à 2014. La diminution de la production de la bijouterie, joaillerie est compensée par l’augmentation en CA de la production horlogère qui prend une place de plus en plus importance dans le paysage du luxe.
Avec 7,4 milliards d’euros, le commerce extérieur présente de nouveaux records. Il affiche une accélération des exportations et réexportations de + 16 %, comparable à celles enregistrées en 2014, tandis que les importations indiquent la même variation de +16 %. Les exportations et réexportations de montres sont principalement destinées aux pays de l’Union Européenne comme l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni. La Suisse reste le premier pays client de la France pour les bijoux en or, mais il s’agit essentiellement de transit. Elle est suivie du Royaume-Uni et de l’Italie. En matière d’importation, la Suisse est très largement le premier fournisseur de montres de la France en valeur, devant la Chine, premier fournisseur en quantité. La Suisse (transit compris) est également le principal fournisseur de bijoux en or, précédant l’Italie et le Royaume-Uni.
Le marché français
Les ventes de montres et de bijoux en France ont rapporté 5,7 milliards d’euros en 2015, avec une augmentation de +3 % par rapport à 2014. Avec 3 semestres successifs de croissance depuis juin 2014, le marché retrouve une santé.
Cette évolution est portée par l’horlogerie avec + 7 %, et les bijoux en argent avec une hausse de + 5 %, la situation étant plus contrastée pour les bijoux en or. En effet les ventes de bijoux en or 750 ‰ se stabilisent, tandis que celles des bijoux en or 375 ‰ régressent de – 5 %.
Cependant les bijoux précieux en or et argent représentent toujours plus de la moitié du marché en valeur avec 51,6 %, devant les montres : 33,1 % et les bijoux fantaisie : 9,3 %.
Les bagues sortent toujours favorites dans les achats de bijoux. Elles représentent près de 46 % des ventes de bijoux en or, avec près de 2 millions de pièces vendues, soit le double des bracelets.
On constate que la part du bijou diamant s’est renforcée, et qu’elle occupe 42 % des ventes de bijoux en or. La tendance favorable aux bijoux empierrés, profite aussi bien aux bijoux diamant, qu’aux perles de culture ou fines, et ce particulièrement au second semestre 2015.
Les ventes de bijoux en argent poursuivent leur développement continu depuis bientôt 15 ans, tirées par les beads et charms avec + 27 % de progression, qui sont portés par des marques à fort investissement publicitaire et marketing.
Les ventes de montres sont soutenues par les deux segments qui n’ont jamais connu de baisse au cours de ces 5 dernières années : d’une part la haute horlogerie avec les montres de plus de 5 000 €, et d’autre part les montres entre 100 et 300 €.
Particulièrement marquée en fin d’année 2015, sans doute à cause des événements tragiques qui ont endeuillé la France, la vente à distance progresse. Elle représente 6,9 % du marché en valeur pour les montres en 2015 et 5,4 % pour les bijoux précieux, mais elle ne doit pas faire oublier que les bijouteries de centre-ville comme de centre commercial ont également amélioré leur chiffre d’affaires.