L’exposition « Jade, des empereurs à l’Art Déco » se déroule actuellement et jusqu’au 16 janvier 2017 au Musée National des Arts Asiatiques – Guimet à Paris. Cartier y expose dans une salle réservée 26 pièces issues de son patrimoine et de collections privées.
L’exposition nous emmène sur les traces des empereurs et des lettrés dont les ornements et objets de décoration jalonnent l’exposition. Sceaux, coupes, pots à pinceaux, bols couverts, écrans de table, pendentifs de ceintures, motifs de sabre et autres merveilles enchantent le visiteur. Des pièces massives, taillées dans des blocs de jade, contrastent avec la dentelle finement ciselée de plats ou de petits objets de parure.
Pierre de légende
Le jade est une pierre adulée et chargée d’une émotion forte en Asie où le symbole confine à la légende. Il est considéré comme plus précieux que l’or et les diamants. Nombreux sont les écrits, citations et poèmes qui célèbrent le jade et lui attribuent mille vertus. Ainsi, si la pierre millénaire est censée guérir de certaines maladies, apporter bonheur, longévité et sagesse. Elle est aussi la pierre de l’intelligence et de la bravoure. Trésor de l’empereur par excellence, le jade symbolise le pouvoir intemporel et l’autorité. Son aspect poli et légèrement cireux évoque la douceur. Tous les Chinois possèdent au moins un jade et l’offrent traditionnellement en cadeau lors des grandes étapes de la vie ou des événements particuliers. légende jade.
Jade multiple
Tout au long de cette exposition, les jades s’apprécient sous l’angle de leur belle variété de teintes et de nuances, gris-vert, blanc-gris, céladon, clair… La couleur la plus noble et la plus rare étant le blanc, appelé « gras de mouton » pour son aspect légèrement translucide. Les veinures et nuances au sein d’un même jade donnent un relief particulier aux formes sculptées dans la pierre, que les artistes ont su habilement exploiter et mettre en relief. De très beaux exemples figurent dans les collections exposées.
Cartier dans le sillage de la légende
Venue de Chine et du Japon, une vague d’expression orientaliste se répand dans l’art européen fin XIXème – début du XXe siècle, en particulier grâce aux expositions universelles. Cartier en offre un témoignage admirable. Ainsi le fermoir en rubis et diamants du collier de jade de Barbara Hutton, un sceau de jade ancien transformé en pendentif montre. Les fameuses pendules mystérieuses montées sur un socle de jade sculpté en forme d’animaux symboliques… Et bien d’autres objets sont réalisés à partir de jades anciens autour desquels Cartier a imaginé une pièce unique de haute joaillerie. Cette magnifique exposition est une plongée dans la culture millénaire du raffinement chinois. Elle offre aussi l’occasion unique de redécouvrir toute la richesse et la finesse de l’inspiration orientaliste de Cartier. I.H.
