Le CFHM ne ménage pas ses efforts pour aider la filière française de l’horlogerie à se développer en France et à l’export. Présentation par son délégué général, Patrice Besnard.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Comment la CFHM est-elle structurée ?
Patrice Besnard : la CFHM a été créée en 1947 et comprend 3 collèges qui représentent les trois secteurs d’activité de la filière horlogère française.
– les composants de montres et la sous-traitance pour le luxe ou le travail de précision (boîtes, aiguilles, mouvements et pièces constitutives, bracelets…).
– Les marques de montres (du design à l’assemblage réalisé en propre ou en sous-traitance, diffusion de licences).
– L’horlogerie de gros volume (distribution et synchronisation de l’heure, horlogerie industrielle). Et, nous travaillons en relation avec de nombreux partenaires et interlocuteurs français et étrangers du secteur Horlogerie pour mener à bien nos travaux et projets.
L’OHB : Quelles sont les principales missions de la CFHM ?
P. Besnard : La CFHM assure la représentation et la valorisation de la filière en développant ou en apportant son soutien à des projets collectifs, comme des projets R&D ou à l’export, ou encore à l’organisation de rencontres BtoB et d’expositions grand public. La CFHM met également son expertise au service des entreprises de la filière française à travers le suivi administratif, législatif, réglementaire, juridique, technique, économique et financier.
“Exemple, en matière de propriété industrielle, la CFHM propose à ses adhérents une aide, pour le dépôt de marques, de dessins, de modèles, la recherche d’antériorité, et aussi en cas de litige, ou elle peut soutenir des actions à l’export.”
Ainsi, en association avec le Comité Francéclat, la CFHM – Chambre française Horlogerie Microtechniques – a ouvert une antenne à Shanghai qui a pour mission d’assister les adhérents de la CFHM dans leurs relations avec les distributeurs chinois. Avec un résultat concret : deux sociétés françaises horlogères implantées en Chine ont aujourd’hui le marché chinois comme premier débouché à leurs produits.
L’OHB : Vous avez beaucoup de projets mais pouvez-vous nous parler des deux projets à venir dans les 5 à 10 ans ?
P. Besnard : oui, d’abord celui de la création d’une indication géographique (IG) pour l’horlogerie française. Il aura pour objectif de mieux protéger le « made in France » à l’étranger et de défendre une image forte et reconnue de l’horlogerie française. L’objectif est de mettre en place des critères qualitatifs en dehors du seul lieu de production pour l’attribution d’un label « Made in France ». Et d’éviter que des marques étrangères utilisent abusivement certains de nos symboles nationaux comme garantie du made in France.
Le second projet concerne la création d’une Fondation du Temps. La CFHM – Chambre française Horlogerie Microtechniques – assure depuis 2004 l’émission et la maintenance du signal de synchronisation horaire diffusé sur Grandes Ondes. Il permet de diffuser une heure synchronisée vers plus de 300 000 bases temps utilisées dans les secteurs de l’énergie, des transports, du contrôle aérien ou encore de la distribution électrique. Ce signal est d’une importance stratégique et sécuritaire. En effet de plus en plus d’applications nécessitent une heure précise et fiable. Le projet de création de Fondation du Temps vise à promouvoir la synchronisation de l’heure, les métiers et savoir-faire ainsi que le patrimoine horloger français.M.T.
