Colorées, originales, uniques, les années 70 constituent une source inépuisable d’inspiration distillant leur sens créatif si particulier dans de nombreux domaines, de l’horlogerie à la joaillerie sans oublier le design, la décoration ou la mode.
Inclassables dans le cycle des tendances, les années 70 marquent la rupture entre une période organisée où chaque chose, chaque individu avait une place bien précise dans la société, et une nouvelle ère, bousculée par le vent de liberté qui a balayé tous les acquis.
Mai 68 avait déjà ouvert la voie, mais les années 70 ont tout osé, entre les formes les plus originales, les expériences improbables, les couleurs venues d’ailleurs, les matériaux innovants et une mode déconstruite capable d’associer les maxi manteaux aux mini shorts.
Proches des années 50, dans leur volonté de s’appuyer sur de nouvelles bases, elles ont cependant prolongé l’expérience dans la recherche de modèles inédits, les associations de formes et de couleurs incongrues.
Avant cette décennie qui aurait osé porter de l’orange et du marron, des robes à fleurs monumentales, des chemises cintrées aux cols surdimensionnés et des pantalons patte d’éléphant aux largeurs disproportionnées ?
Si les années 70 ne sont pas synonymes du meilleur goût, 50 ans plus tard, leurs excès revisités donnent naissance à des créations qui riment avec élégance, tout en s’inspirant des innovations d’une période portée par un vent de liberté.
Des influences venues d’ailleurs
En effet, dès 1970, le monde change et les prémices d’une mondialisation rendent les frontières plus poreuses aux influences extérieures, à l’instar des films d’animation japonais et de leurs robots géants.
En horlogerie, la crise du quartz, venue du Japon et ayant complètement déstabilisé l’ordre établi, donne naissance à l’originalité Sans le génie de Swatch, nombre de manufactures horlogères auraient disparu.
Mais, sous l’effet de la puissance créatrice de cette décennie unique, les formes les plus originales ont vu le jour, à l’instar de la LIP Mach 2000 de Roger Tallon, la Casquette de Girard Perregaux ou encore des montres de sport à bracelets intégrés de Gérald Genta.
Dans la mouvance de la Royal Oak d’Audemars Piguet,
De la Nautilus de Patek Philippe ou de la Laureato de Girard-Perregaux, Tissot avait dévoilé en 1978 une version monobloc de la Seastar, caractérisée par un bracelet intégré et un boîtier plat et fin de forme « tonneau ».
Revisitée en 2021, cette dernière a jeté les bases des fameux « PRX » (P pour précision, R pour robustesse et X pour les dix atmosphères de profondeur correspondant à l’étanchéité). Soucieux de rendre hommage à l’ancêtre de l’iconique PRX, Tissot l’a associé, le temps d’une collaboration, à Goldorak, le robot géant des années 70 tandis que la chaine Mangas diffuse sa nouvelle série « Goldorak U ».
Cette collaboration originale ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de Tissot, entre artisanat suisse, design caractéristique des années 1970 et culture pop. Pour sa part, Audemars Piguet, en partenariat avec Marvel, a lancé deux Royal Oak Concept Black Panther et Tourbillon Spider-Man, tandis que Seiko revisite l’univers de Naruto & Boruto dans sa collection 5 Sports.
De son côté, TAG Heuer reprend l’esprit du jeu vidéo Super Mario dans une édition limitée connectée. De même, pour les amoureux du style de vie des années 1970, le Chronographe Seventies Date Panorama de Glashütte Original revisite les chocs chromatiques de ces années avec deux éditions limitées au look rétro inhabituel et au cadran « swimming pool » ou « water melon ».
En joaillerie, le XXIe siècle a exhumé des trésors des années 70 dont on ne se lasse pas.
Entre « Juste un clou » et le bracelet « Love» dessinés par Aldo Cipullo pour Cartier et « L’Alhambra » de Van Cleef & Arpels, ces lignes pures et identifi ables ont capté l’esprit de l’époque où le luxe décontracté était à l’honneur, une liberté qui fait rêver.
Aujourd’hui revu à travers le prisme du XXIe siècle et revisité, le style des années 70 prend tout son sens et se pare d’une nouvelle élégance.
N.K.
