Junghans fête cette année ses 150 ans. Cette marque historique, qui a su traverser les décennies malgré les aléas de l’histoire, a gardé intact son aura et son prestige. Les traumatismes historiques, les crises et les changements de propriétaires, n’ont pas entamé son image. Elle célèbre sereinement en 2011 son anniversaire, entourée de ses modèles iconiques et ses nouvelles collections.
La marque est fière de ses origines et de son histoire qui s’est développée comme une saga familiale au coeur de la forêt noire. Née en 1861, Junghans est l’oeuvre d’un visionnaire Erhard Junghans issu d’une famille d’industriels. Conquis par les méthodes américaines qui savaient associer production de masse et précision, il fonde une manufacture qui fabriquait à ses débuts des composants destinés aux coucous, ces pendules caractéristiques de la forêt noire. Il rencontre le succès très rapidement, augmente sa production, engage de plus en plus d’ouvriers. Schramberg, la petite bourgade où la société est installée, devient vite le pôle industriel de la forêt noire.
« Junghans, die deutsche Uhr
Junghans, la montre allemande. »
En 1880, Junghans est considéré comme la plus importante manufacture horlogère de l’Empire allemand, avec ses 1 000 employés et une production de plus d’un million de pendules et réveils par an. Elle élabore en 1876 son premier mouvement manufacture pour réveil, le n° 10. L’exposition Universelle de 1900 qui se tient à Paris, marque sa consécration : Junghans remporte une médaille pour ses pendules de cuisine et ses montres de poche. Le logo de Junghans avec son étoile à 5 branches commence à faire le tour du monde. La succession de guerres et dépressions qui ont marqué la première moitié du XXème siècle, a changé la structure interne de Junghans, mais pas sa volonté d’innovation, ni sa recherche de précision. Cependant l’une de ses plus belles réussites est née de sa fructueuse collaboration avec l’architecte suisse Max Bill, l’une des figures du Bauhaus.
Après avoir dessiné en 1956 une pendule de cuisine très stylisée, le brillant designer crée en 1961 une ligne de montres encore emblématiques aujourd’hui du style de Junghans : quatre modèles d’une modernité incroyable, composés d’un boîtier rond, d’un cadran très lisible, d’un verre bombé, et d’une lunette pratiquement estompée. Des lignes d’une grande pureté qui font encore aujourd’hui les beaux jours de Junghans. En 1972 Junghans est le chronométreur officiel des jeux olympiques de Munich : une vitrine extraordinaire sur le monde. Sélectionné pour son avancée technologique, et la très haute précision de ses instruments, il prend en compte tous les indicateurs acoustiques, électriques et visuels, analyse leurs caractéristiques afin d’annihiler tout risque d’erreur dans les courses des athlètes.
En 1985, toujours à la pointe de la recherche, Junghans lance les montres radio-pilotées. Un immense succès et une technologie encore associée à la marque aujourd’hui. Après une période chaotique, la famille Steim, dont l’activité industrielle est basée en forêt noire, acquiert Junghans en 2009. Depuis lors, les nouveaux dirigeants s’attachent à valoriser tous les points forts de cette marque historique : ses 150 ans d’existence, sa collection iconique dessinée par Max Bill, son savoir-faire unique dans la technique de l’heure radio-pilotée, et surtout une fabrication allemande. Sa manufacture est un outil et un atout exceptionnel pour la marque. Elle lui permet de concevoir, dessiner, assembler à Schramberg l’ensemble de ses collections, voire même de fabriquer certains composants. Les nouveaux propriétaires de Junghans, soucieux de faire fructifier tous les atouts de cette marque historique, et sensibles aux racines de la manufacture en forêt noire, s’emploient à ouvrir pour Junghans une route vers le succès et la stabilité. Junghans compte parmi les grandes manufactures allemandes. Forte d’un passé historique, d’un savoirfaire élaboré au fil des siècles, elle assied sa stratégie actuelle sur la valorisation de son histoire et de son patrimoine horloger : des lignes identifiables et riches de sens.
Le marché français est géré par HECE international, dont la directrice commerciale est Myriam Monnin.