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Depuis sa renaissance dans son berceau historique de Besançon, après son rachat par SMB, la maison horlogère poursuit son retour en grâce auprès des Français. Fondée en 1867, ce fleuron de l’horlogerie française a su influencer son époque avec des symboles d’innovation. Des cadrans phosphorescents réalisés en 1898 à la première montre électrique, surnommée la Montre des Présidents commercialisée en 1958, et aux collaborations avant-gardistes avec des designers en 1975, cette marque unique a toujours été précurseur.

Aujourd’hui réinstallée chez elle, LIP assure toute sa production à Besançon et bénéficie du label « Made in France ». Montres LIP. Ses montres sont assemblées et réglées par des horlogers de la maison, à partir de composants qui proviennent en grande partie de Suisse ou de France. Même si ses boîtes sont importées d’Asie, elle s’attache à travailler avec des fabricants français, notamment pour les aiguilles, les cadrans et les bracelets. LIP nouvelle génération voit sa démarche reconnue et est fière de mettre son savoir-faire au service des institutions françaises telles que le Palais de l’Élysée ou les Antennes du GIGN.

Entretien avec Pierre-Alain Bérard, Responsable du développement de Lip

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Vous finissez l’année 2018 sur deux notes très fortes.

Pierre-Alain Bérard : En effet, l’année 2018 a été marquée par deux très belles surprises. Entre la montre du GIGN et la montre du président, nous sommes très satisfaits.

L’OHB : Comment s’est passée votre rencontre avec l’Élysée ?

P. A. Bérard : Très simplement. Nous avons été contactés par l’Élysée, qui recherchait un fabricant de montres français afin de mettre en avant le made in France et contribuer au financement de la rénovation du Palais de l’Élysée.

Une première gamme de 56 produits a été sélectionnée en collaboration avec une vingtaine de fabricants français comme Le slip français ou le chocolatier Pierre Hermé qui a réalisé des macarons tricolores. Pour l’occasion, LIP a proposé sa montre Dauphine, décorée aux insignes de l’Élysée. Lancée en 1957, la Dauphine rendait hommage à la réussite de la voiture Dauphine, produite par Renault et vendue à des millions d’exemplaires entre 1957 et 1961.

L’OHB : Comment le Président Macron a-t-il décidé de la porter ?

P. A. Bérard : Encore une fois très simplement. En regardant les objets sélectionnés pour la vente, il a trouvé la montre LIP avec son bracelet tricolore très réussie, il l’a essayée et l’a gardée au poignet.

L’OHB : Comment ces objets sont-ils vendus ?

P. A. Bérard : Ces pièces sont en vente depuis le 14 septembre. Dès les premiers jours, la montre LIP, à 169 euros, s’est placée en tête des ventes en ligne. À partir de 2019, nous distribuerons directement ces produits – montres LIP –  sous licence via notre réseau de boutiques ou à l’étranger. «

Cette distribution plus large offrira un rayonnement toujours plus important à la marque, aux valeurs républicaines, à la culture française et à ses savoir-faire emblématiques », a souligné l’Élysée. Sur chaque produit vendu, la présidence touche un pourcentage de redevance (12 % du prix) affecté à des projets de restauration de l’Élysée.

L’OHB : Vous avez déjà une montre associée à des présidents dans votre collection ?

P. A. Bérard : L’une de nos montres fétiches, La Général de Gaulle, reconnue pour sa rigoureuse exactitude couplée à sa grande lisibilité, fut offerte à de nombreux chefs d’État. De Gaulle, Einsenhower, Clinton, font partie des grands hommes qui ont porté « la montre des Présidents ». Aujourd’hui réinterprétée, elle propose de nouvelles déclinaisons avec des cadrans ornés d’index et d’aiguilles facettés plus fins.

L’OHB : Votre collaboration avec les Antennes du GIGN est une autre réussite.

P. A. Bérard : C’était un challenge inattendu que nous sommes fiers d’avoir relevé. Montres LIP. A la demande de l’Antenne GIGN de Dijon, qui cherchait une marque française pour équiper ses hommes, nous avons développé une version inédite de la Nautic- Ski, destinée aux hommes du GIGN. Cette plongeuse mythique, portée notamment par Eric Tabarly, s’adapte dans sa version GIGN aux poignets des membres de cette unité spéciale. Résistance, lisibilité, étanchéité, précision, durabilité… Tel était le cahier des charges fixé par les opérateurs de l’Antenne GIGN.

La Grande-Nautic Ski est en acier, étanche à 200 mètres, avec fond de boîte transparent et vissé, couronne vissée, lunette tournante intérieure avec indication du temps de plongée en compte à rebours et bracelet de plongée type « Tropic ». Elle est dotée d’un calibre 3-aiguilles-date et déclinée dans un coloris canon de fusil. Discrète, elle s’intègre avec le reste de l’équipement du groupe d’intervention. Pour une meilleure lisibilité, même dans l’obscurité, elle affiche de larges index et des aiguilles luminescentes blanches qui tranchent avec le fond du cadran gris.

L’OHB : C’est une édition limitée ?

P. A. Bérard : Elle a été éditée à 452 exemplaires numérotés, soit le nombre total d’opérateurs du GIGN France et Outre-Mer. Elle porte la mention « Antenne GIGN » sur le cadran et est au prix de 650 €.

L’OHB : Quel est votre prochain grand projet ?

P. A. Bérard : Nous travaillons depuis plus d’un an sur le développement d’un calibre maison. Tous les composants seront réalisés en interne, à l’exception des organes réglants. Ce sera un produit atypique, à l’image des créations de LIP, avec les fonctions 3-aiguilles-date. Simple, solide et fonctionnel, il correspond parfaitement à notre image. Montres LIP.

L’OHB : Quand sortira-t-il ?

P. A. Bérard : En 2019. Nous le présenterons sans doute à Baselworld où nous exposerons. 

L’OHB : Comment se sont déroulées les Journées d’Achats ?

P. A. Bérard : Ces Journées d’Achats sont devenues un rendez-vous incontournable avec nos clients. Elles génèrent des ventes et consolident notre réseau de distribution. 

L’OHB : Quels sont vos rendez-vous en 2019 ?

P. A. Bérard : Nous serons présents aux Journées d’Achats en janvier et à Baselworld 2019. N.K.

www.lip.fr