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Passé la formation initiale en école de bijouterie, peu de structures offrent la possibilité de se former rapidement sur un aspect précis du métier et cela, sans pré-réquis. Aussi, l’initiative de René Velez, joailler-créateur, d’ouvrir son atelier et de faire de la formation « à la demande » a été bien reçue. Interview de René Velez.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Vous êtes joailler, créateur de bijoux, et votre métier vous occupe largement ; qu’est-ce qui vous a décidé à ouvrir ces formations ?
René Velez :
J’ai pris cette décision car il y a beaucoup de bijoutiers qui désirent se former davantage ; notamment sur la réparation de bijou et sur la cire. De plus, pour celui qui est installé et qui a déjà un diplôme, il n’existe pas de formation « à la carte » dans les organismes classiques de formation. Enfin, notre atelier qui est aussi traditionnel que moderne, permet à certains stagiaires de s’informer sur les nouvelles technologies de la bijouterie actuelle (CAO, réalisation de prototypage en cire complexe …) et de faire une mise à niveau.

L’OHB : Quelles sont les caractéristiques de vos formations ?
R. Velez :
S’adapter le plus parfaitement possible aux besoins du stagiaire. Ici, toute personne venant avec une demande précise : apprendre à souder avec le puk, s’initier à la fonderie, comment évaluer la réparation d’un bijou, faire une mise à la taille, …., peut l’acquérir en 2j-3j et cela, sans prérequis de niveau. La formation est adaptée en fonction du niveau observé et du besoin final du stagiaire.

L’OHB : C’est presque du compagnonnage. L’artisan expert transmet ponctuellement un savoir.
R. Velez :
Oui, en quelque sorte. L’an dernier, la créatrice du collier bleu de Miss France, Flora Nambo, est venue en formation. Flora voulait apprendre la soudure pour donner plus de solidité à ses colliers, nous l’avons formée en deux jours alors qu’elle n’avait jamais touché un fer à souder. Les enfants de bijoutiers qui travaillent dans l’atelier familial peuvent venir en formation. Souvent, ils ont déjà appris à souder à l’école de bijouterie mais dans la vie active, les besoins professionnels sont plus précis. Il faut leur apprendre rapidement et concrètement les exigences du métier.

L’OHB : Ce type de formation pratique, entre-t-elle dans le cadre de la formation continue ?
R. Velez :
Absolument. Mon atelier est considéré comme un organisme de formation et à ce titre nos stages, quelle que soit leur durée sont elligibles au DIF, Fongecif, …et peuvent être largement financés par la formation continue.