On les croyait moribondes, et voilà qu’elles occupent à nouveau le devant de la scène. Les montres de luxe connaissent une seconde vie sur le marché de l’occasion.
Demandez l’heure dans la rue, et neuf fois sur dix, on vous répondra en vérifiant sur son téléphone portable. On ne porte plus une montre aujourd’hui comme hier. C’est pourquoi ceux qui en arborent fièrement au poignet, le font par choix plus que par nécessité.
À cela, ajouter la tendance de fond du vintage et vous comprendrez pourquoi les montres de luxe s’arrachent sur le marché de l’occasion.
Nombreux sont ceux à faire la comparaison avec le marché de l’automobile ancienne. Les montres de marque, elles aussi, prennent avec le temps une patine que les aficionados recherchent. Et c’est sur le net que ça se passe ! Le britannique, Watchfinder, propose depuis 2002 des montres d’occasion de luxe. Soit une cinquantaine de marques disponibles, environ 4 000 références et un centre de services agréé par les fabricants historiques et les horlogers. L’américain, Watchbox, affiche lui aussi une insolente croissance annuelle. L’allemand Chrono24 n’est pas en reste avec plus de 400 000 références et un total des ventes annoncé à plus d’un milliard d’euros en 2018.
À observer de près la croissance de ces plateformes de vente en ligne, on ne peut que constater l’engouement pour les montres d’occasion de luxe à l’échelle internationale. Chrono24 par exemple intervient dans pas moins de 98 pays différents. Pour l’heure, il semblerait que les fabricants de ces grandes marques de luxe, qui connaissent une seconde vie florissante, ne se soient pas vraiment positionnés. Mais si le marché international devait poursuivre sur sa lancée, nul doute que certains, si ce n’est déjà le cas, se poseront la question de l’occasion. J. F.
