La Chine, malgré ses turbulences, reste un acteur majeur et toujours en croissance pour le luxe, de plus en plus drivé par les femmes. L’IFOP et le Journal du Luxe dressent le portrait de la nouvelle femme chinoise.
Le 10 octobre dernier, Laura Perrard, fondatrice du Journal du Luxe, a organisé une matinée d’information en collaboration avec Stéphane Truchi, président du directoire de l’IFOP sur le thème « La Nouvelle Femme Chinoise ». Stéphane Truchi a présenté la dernière étude réalisée par l’IFOP sur ce sujet.
“51 % des tops managers sont des femmes”
Historiquement, la femme qui « soutient la moitié du monde » doit son émancipation à la révolution chinoise de 1949. Mao en fait une femme libre, travailleuse et soldat du maoïsme à l’égal de l’homme. Dès 1980, si la loi sur l’enfant unique pénalise les filles, victimes d’infanticides, elles se retrouvent de fait, enfant unique, poussées vers la réussite par un modèle social et familial avide de diplômes. Bilan ? Stéphane Truchi énonce des chiffres frappants. 51 % des tops managers sont des femmes, elles ont fondé la moitié des sociétés Internet et sont très présentes dans les fonds d’investissement.
“Parmi les 50 femmes les plus puissantes du monde, 14 sont chinoises”
La cofondatrice d’Alibaba est une femme, Lucy Peng, et parmi les 50 femmes les plus puissantes du monde, 14 sont chinoises. Le rôle de la femme dans la société a également changé. Au-delà d’une mère, elle se veut un modèle équilibré et inspirant pour ses enfants. Célibataire, elle assume une belle carrière en lieu et place d’un mariage encore très ancré dans le modèle social de référence. A la recherche de bien-être, elle privilégie une vie saine, un bel intérieur et le luxe de se faire plaisir… Avec le luxe. La mode, les bijoux, la beauté, les voyages ainsi que toute l’économie des loisirs qui se développe en Chine, en font partie.
“Elles sont à la recherche de marques reconnaissables”
Après l’or, le jade et les perles, références ancestrales, le diamant est entré dans les mœurs grâce aux campagnes de la De Beers dès 1993. Les femmes chinoises connectées, éduquées et autonomes sont rapidement devenues acheteuses de leur propre diamant. Très ouvertes sur l’international, soucieuses de montrer leur réussite, elles sont à la recherche de marques reconnaissables, rassurantes et porteuses de statut social.
Ce qui explique le succès de Cartier ou Tiffany, joailliers de référence sur un marché qui reste par ailleurs dominé par la gigantesque chaîne Chow Taï Fook (7.3 milliards de dollars en 2016) dont l’offre pléthorique va du produit access à la haute joaillerie. I.H.
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