L’UFBJOP soutient le développement du secteur du diamant. Fin novembre 2016, elle a organisé une conférence relative à l’évolution mondiale du marché du diamant. Devant la menace du synthétique, les professionnels s’engagent pour garantir la transparence du marché et promouvoir la notoriété inégalée du diamant naturel.
Pierre précieuse exceptionnelle de plusieurs milliards d’années, dotée d’une symbolique forte, le diamant est le centre d’un marché mondial qui pèse plus de 127 millions de carats, soit 13,9 milliards de dollars. Cependant, malgré un environnement structuré et un cadre défini d’appellations contrôlées, on constate aujourd’hui une confusion terminologique entre diamant naturel et diamant synthétique…
Le diamant synthétique
En France, le décret de 2002 impose le terme « synthétique » pour les gemmes dont la fabrication émane de l’homme. « Au niveau mondial, les dispositifs tels le Kimberley Process et le « Responsible Jewellery Council », cautionnent, depuis toujours, le niveau d’intégrité des produits ».
La Confédération Mondiale des Bijoux ainsi qu’une norme ISO, définissent clairement aussi l’appellation « synthétique ». En conséquence, afin d’éviter toute confusion auprès du consommateur, il convient de lever une ambiguïté. Celle-ci consisterait à faire l’amalgame entre le produit naturel (miracle de la nature) et le produit synthétique revendiquant un héritage organique naturel, malgré un procédé de fabrication totalement artificiel.
Diamant synthétique et diamant naturel, deux marchés distincts
Les participants se sont montrés unanimes : ces deux marchés distincts ne souffrent d’aucune comparaison. Le synthétique est un micromarché de 2 millions de carats soit 3 % du marché global. Le diamant synthétique (tout comme les pierres de couleurs synthétiques) reste un substitut industriel qui n’a pas vocation à envahir le domaine de la haute joaillerie où la rareté entretient le rêve.
La profession n’est pas concernée par l’évolution de ce produit même si elle reste vigilante, eut égard à son devoir d’intégrité. Pour marquer cette différenciation, le marketing développé par les enseignes doit aussi faire preuve de transparence et d’honnêteté dans sa « promesse au consommateur ».
Des outils de détection
Doté de machines à la pointe de l’innovation et fort d’une maîtrise technique imparable, Le Laboratoire Français de Gemmologie (LFG) possède la capacité de détecter les diamants synthétiques. Il s’est doté de la dernière machine M-SCREEN, qui permet de tester 10 000 pierres à l’heure. Cette exigence de traçabilité est un gage de sécurité pour les professionnels et un atout pour conserver la confiance du consommateur.
Créée en 2015 par sept des plus grandes sociétés mondiales de diamants, l’Association des Producteurs de Diamants (DPA) était présente à cette rencontre. L’union fait la force et aujourd’hui DPA souhaite se rapprocher de l’UFBJOP. En effet, il s’agit de développer une communication positive à l’attention des professionnels en Europe, à la hauteur de l’excellence de cette industrie millénaire. Ces enjeux soulignent une formidable opportunité pour la filière de se recentrer sur ce produit naturel d’exception. N.K.