L’École Provençale de Joaillerie accueille tous les intervenants du secteur de la bijouterie-joaillerie. Elle dispense à chacun d’eux une formation et un accompagnement personnalisés. Plus inhabituel, c’est aussi un espace de coworking. Découverte avec son directeur, Marc Lauer.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Pour mieux comprendre la particularité de votre enseignement et de votre École Provençale de Joaillerie, dites-nous d’abord qui sont vos élèves et leur demande ?
Marc Lauer : La typologie de nos élèves est très variée. Beaucoup sont des jeunes ou des adultes en reconversion qui souhaitent faire un CAP en bijouterie-joaillerie. Avec souvent l’idée de s’installer ou de créer leur marque.
D’autres sont des professionnels de la bijouterie qui viennent se perfectionner sur un point technique précis : polissage, sertissage. Ou des adultes en reconversion qui veulent s’installer et qui ont des besoins de formation plus larges.
Enfin, il y a les personnels issus des espaces de vente en bijouterie, vendeurs ou responsables de magasins qui veulent acquérir un langage très professionnel. Il s’agit d’apprendre la communication avec leur client. Et enfin nous accueillons aussi, des créateurs de bijoux amateurs qui souhaitent développer leurs compétences sans retour en formation initiale.
L’OHB : Comment faites-vous pour répondre à la pluralité de ces demandes ?
M. Lauer : Tout d’abord, nous ne prenons que 6 stagiaires par session pour un meilleur accompagnement. Ainsi, ils reçoivent exactement les savoirs dont ils ont besoin. Un exemple : les vendeurs ou responsables de magasins. Nous organisons pour eux des sessions où ils créent un bijou de A à Z et l’emportent en fin de formation. Ils découvrent ainsi toutes les étapes de la création d’une pièce de bijouterie et les techniques utilisées et le langage correspondant.
À l’issue de ce stage, ils seront beaucoup plus à même d’expliquer et de discuter avec leurs clients sur un mode plus professionnel. Pour les responsables de boutique, nous pouvons également développer une formation pour de petites interventions en SAV : changer un fermoir, faire du polissage, mise à taille de bague,…
Autre exemple : les créateurs d’entreprises ou de produits. Certains veulent créer une boutique, d’autres souhaitent fabriquer un nouveau style de bijoux, ou lancer une marque. Leurs besoins dépassent le domaine strictement technique. Ils s’étendent à ceux de la gestion, communication, création d’un projet, d’un nom de marque. Et dans ce cas chaque module de formation dispensée est individualisé et s’adapte au plus près du projet de chaque stagiaire. Que nos formations soient diplômantes ou professionnalisantes, elles sont toujours totalement personnalisées. C’est la marque de fabrique de notre école.
L’OHB : Quelle est la durée des formations et comment sont-elles financées ?
M. Lauer : Les élèves qui préparent un CAP en bijouterie-joaillerie restent un an et le financement est privé. Mais la plupart des stagiaires passe en moyenne un à deux jours ou plus si nécessaire. Ce sont surtout les jeunes ou adultes en reconversion et leur formation est financée par des organismes comme le Fongecif, les OPCA.
L’OHB : Avec la location d’établis en coworking, votre école devient une plateforme d’essai où les créateurs en herbe testent, sans risque, leur projet grandeur nature ?
M. Lauer : Le début dans le métier de la bijouterie-joaillerie demande du matériel et de l’argent. Pour les amateurs ou professionnels qui se lancent dans ce métier, nous leur proposons la location d’établis équipés pour un temps préalablement déterminé. Cela leur permet d’assurer la fabrication des premières commandes, ou d’utiliser des matériels coûteux sans investiseement au préalable. Notre école est une petite pépinière d’entrepreneurs, c’est aussi une de nos particularités. M.T.
École Provençale de Joaillerie
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