Ayant changé de mains il y a un an, l’entreprise spécialisée dans le travail de la fonte à cire perdue se donne les moyens de ses ambitions avec de nouveaux services… et déjà de nouveaux clients. Le point avec son dirigeant Lilian David.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Il y a un an que vous avez repris l’atelier. Quel bilan tirez-vous de ce premier exercice ?
LILAN DAVID : Cela n’a pas été une année facile. Il a fallu tout remettre à plat, investir dans de nouvelles machines, revoir les process, rassurer les clients… Aujourd’hui je peux dire qu’on a fait une grande partie du chemin. Nous avons renouvelé presque tout notre parc de machines : des injecteurs aux fours. On a aussi commencé à élargir notre portefeuille de clients avec de nouveaux partenaires dans l’Hexagone mais aussi dans les DOM-TOM. C’est très encourageant. Mais nous avons encore du travail pour être pleinement en ordre de marche et toucher de nouveaux marchés.
L’OHB : Dans nos précédents numéros, vous évoquiez votre ambition de proposer un service complet autour de la fonte perdue pour tous les métaux. Où en êtes-vous ?
L. DAVID : Dès septembre, nous serons équipés pour proposer un service de fonte de platine, en plus des ors, de l’argent et du laiton. Le platine est un métal compliqué et coûteux à travailler car sa fonte nécessite de très hautes températures et il y a des opérations de traitement spécifiques tout au long de la chaîne. Aujourd’hui le nombre de prestataires capables de fondre du platine tend à se réduire… mais il existe bel et bien une demande de la part du marché. Je veux pouvoir y répondre.
L’OHB : Vous vouliez aussi intégrer un service de prototypage…
L. DAVID : C’est exact. Le prototypage est complémentaire de la fonte. Il permet d’aller plus loin dans les finitions tout en réduisant les délais de livraison. Nous avons l’ambition de développer ce service en interne mais, pour cela, nous devons nous équiper du matériel de CAO adéquat. En attendant, nous répondons aux demandes grâce à nos collaborations avec des prototypers lyonnais externes confirmés.
L’OHB : Vous aviez également annoncé le lancement d’un nouveau site internet. Quelles seront ses fonctionnalités ?
L. DAVID : Le site sera lancé à la rentrée. Ce sera à la fois un site vitrine et un site marchand. Il présentera l’entreprise Lyon Casting et permettra de passer commande sur nos références les plus classiques. Le fait de proposer un catalogue avec nos principales références est d’ailleurs une nouveauté. L’objectif est de simplifier le process d’achat sur des pièces basiques. Enfin, dans un second temps, lorsque nous serons équipés pour le prototypage, le site permettra aussi à nos clients d’y déposer leurs fichiers CAO que nous pourrons directement basculer vers l’étape d’impression.
L’OHB : Combien de références proposerez-vous à la vente sur votre site ?
L. DAVID : Nous démarrons avec une trentaine de modèles.
L’OHB : Lyon Casting Consulting est devenu Lyon Casting. Pourquoi avoir modifié le nom de l’entreprise ? Quel est le sens du message ?
L. DAVID : Il s’agit moins de rompre avec le passé que de montrer une évolution. D’ailleurs le nom n’a pas été fondamentalement changé : il a juste été raccourci, symbolisant ainsi la nouvelle dynamique que nous souhaitons insuffler à l’entreprise. C’est une façon de dire qu’un nouveau chapitre s’ouvre.
L’OHB : Quelles sont vos ambitions à moyen terme ?
L. DAVID : Je souhaite dynamiser et développer l’entreprise en misant sur la qualité et la réactivité. Parmi les prochains chantiers, j’ambitionne de renforcer le contrôle qualité sur la livraison de nos pièces brutes de fonte. Cela passera par un renforcement de l’équipe. D’ailleurs Lyon Casting est en recherche active pour embaucher deux à trois personnes sur des postes d’atelier, mais aussi d’administratif et de commercial.
L’OHB : Vous évoquiez, au début de notre entretien, de nouveaux clients dans les DOM TOM. Ont-ils des demandes spécifiques ?
L. DAVID : Oui et non… Il peut y avoir des différences dans les motifs demandés, davantage floraux, ou dans les formes, avec des pièces plus grandes. Mais, à coté, on nous demande aussi des choses très fines. La palette des besoins est large. Il est difficile de dégager des spécificités géographiques.
L’OHB : Quel est, à ce jour, votre portefeuille de clientèle et comment voulez-vous le faire évoluer ?
L. DAVID : Nous travaillons en grande partie avec des petits artisans et, dans une moindre mesure, avec quelques grosses structures. L’idée est de nous renforcer sur ces marchés cibles mais aussi d’élargir notre périmètre. Nous visons notamment des maisons de joaillerie et haute-joaillerie.
L’OHB : Quels moyens vous donnez-vous pour toucher cette clientèle haut de gamme ?
L. DAVID : L’objectif est de pouvoir répondre à toutes leurs exigences. Dans cet esprit, nous souhaitons acquérir de nouvelles certifications auprès du RJC. En plus du renouvellement de notre certification au code des pratiques (COP), nous visons aussi la certification sur la chaîne de traçabilité (CoC). Vous le voyez nous sommes dans une période très stimulante. C.N.
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