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PRASEO, jeune entreprise française innovante, créée en 2013, intervient dans les domaines du marquage chimique, unique, indélébile et invisible à l’oeil nu, qui fluoresce sous UV. Une fluorescence sous UV à 365 nanomètres donc sans risque oculaire. André Maisonneuve, Président de PRASEO, nous présente les applications pour les bijoutiers et les horlogers.

PRASEO Tél. : 04 90 07 58 38
contact@praseo-marquage.com

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : PRASEO, entreprise 100 % française, développe le marquage moléculaire. Cette technologie s’implante en France et quels sont les axes de développement pour les bijoutiers-horlogers ?
André Maisonneuve :
PRASEO est la première société française de marquage moléculaire ; notre laboratoire est situé en Provence et notre siège à Lyon. Nous sommes créateurs de solutions de sécurisation par le marquage unique qui concernent de nombreux secteurs d’activité dont la bijouterie et l’horlogerie. Nous avons développé trois axes et solutions pour les bijoutiers-horlogers : – La traçabilité : trace invisible à l’oeil nu révélée sous UV. – L’authenticité pour les objets de haute valeur, obtenue par un greffage robuste sur la matière, établi par liens covalents. – La dissuasion. Comme vous le savez, les bijoutiers sont confrontés aux vols à main armée, et nous apportons une solution le Genspray. Il s’agit d’un dispositif destiné à brumiser les malfaiteurs.

L’OHB : Depuis plusieurs années, nous avons développé le thème de la dissuasion dans notre magazine, comme un élément essentiel pour les bijoutiers-horlogers. Pouvez-vous expliquer la solution PRASEO.
A. Maisonneuve :
Il s’agit du Genspray, ce dispositif est simple et facile à poser, il suffit d’avoir un espace libre au-dessus d’un passage, il se présente sous la forme d’un bloc autonome. Il est équipé d’un radar et s’arme automatiquement par les actions des agresseurs. C’est un dispositif innovant issu de la pyrotechnie industrielle moderne.

L’OHB : Comment fonctionne le système ?
A. Maisonneuve :
Le dispositif peut être fixé au plafond, sur une traverse de porte, etc. L’énorme avantage de notre technologie est qu’il s’agit d’une seringue dont le contenu est propulsé par du gaz généré grâce à une action de pyrotechnie. Cet équipement peut être placé dans toutes les positions. Ce qui n’est pas le cas de la bouteille utilisée par d’autres systèmes, qui a besoin d’être absolument en position verticale. De plus, c’est un bloc intégré qui ne demande aucuns travaux spécifiques : c’est un « plug & spray ». Notre concept permet des déclenchements instantanés et ciblés, nous sommes capables d’éjecter du container, un demi-litre en un quart de seconde.

L’OHB : Une fois le dispositif installé, le bijoutier n’a plus rien à faire en cas de braquage ?
A. Maisonneuve :
Exactement ! Lorsque le malfaiteur s’attaque à une vitrine, par exemple, le dispositif s’arme automatiquement. C’est comme une carabine, il y a l’armement puis la détente. C’est le choc violent sur la vitrine qui arme le système, puis le radar détecte le passage sous le dispositif et enfin l’appareil éjecte d’un seul coup le liquide de marquage sur l’intrus. Notre point fort : le bijoutier n’intervient surtout pas dans le processus, c’est l’appareil qui prend la main, afin d’éviter au bijoutier tout risque lié à un geste qu’il devrait faire pour armer le dispositif, et qui mettrait sa vie en danger, celle des employés et clients présents lors du braquage.

L’OHB : Vous indiquez aussi « marquage unique » ; pouvez-vous nous en dire plus.
A. Maisonneuve :
Chaque bijouterie – repérée en point GPS – sera la seule détentrice d’une composition chimique unique, réalisée dans nos laboratoires, à partir d’une coordination de plusieurs lanthanides, qui sont au nombre de 16, ce qui offre une immense possibilité de combinaisons uniques.

L’OHB : En cas de braquage, comment identifiez-vous ce « marquage unique » pour confondre l’individu marqué ?
A. Maisonneuve :
Lorsqu’un individu mis en cause présente un marquage fluorescent, les forces de l’ordre procèdent à un prélèvement. L’autorité judiciaire peut adresser une demande d’analyse comparative à un laboratoire de l’IRCGN entre la composition du produit prélevé et la composition du produit placé dans le spray (composition détenue par PRASEO dans sa base de données et mise à disposition de l’IRCGN). Comparaison identique à celles pratiquées avec les fichiers des empreintes. A l’inverse d’autres techniques qui utilisent l’analyse par les pourcentages des éléments contenus dans la composition chimique, (ce qui oblige à des analyses complexes et coûteuses), nous avons développé un procédé nettement plus simple et fiable qui permet de gagner du temps.

L’OHB : Nous ne manquerons pas de suivre vos développements concernant les bijoutiers et horlogers.
A. Maisonneuve :
Nous étudions aussi actuellement, un procédé exclusif qui permettra, en plus du marquage unique, de remonter jusqu’aux braqueurs. Une vraie révolution, dont je ne peux dire plus maintenant.