Le pourcentage des détaillants touchés par des vols conséquents atteint les 12 %. Un chiffre que les générations précédentes n’ont pas connu et un nouveau phénomène où la prévention doit être intégrée comme facteur de pérennité d’un magasin.
Que ce soit dans le cas de vol par agression ou cambriolage, le choix des moyens de prévention à mettre en place se répercute sur les tarifs d’assurances car ils jouent directement sur le montant des primes. Mais les franchises des contrats d’assurance peuvent aussi être modulées suivant les moyens de protection du magasin.
Illustration par un cas réel
Un bijoutier qui avait souscrit un contrat d’assurance avec une franchise de 6000 € pour le stock et qui fut victime d’un cambriolage important (environ 120 000 €). Son courtier le conseilla sur des moyens complémentaires de prévention et le bijoutier opta pour un générateur de fumée – efficace contre les cambriolages – pour un coût d’environ 2500 € TTC. Le montant de la franchise applicable avait alors été ramené à 1 000 €. Le bijoutier fut à nouveau victime d’un vol par effraction. Mais les voleurs durent quitter les lieux tant la fumée produite par le générateur réduisit la visibilité à néant ! Et aucune marchandise n’a pu être dérobée : l’assureur n’a réglé que le coût des détériorations immobilières au rideau métallique et à la porte. Le coût du premier vol a été pour le bijoutier de 6 000 € (franchise) et de seulement 1 000 € pour le deuxième : l’investissement de 2 500 € dans un générateur de fumée a été largement amorti.
Le bon choix de la prévention
L’exemple montre bien que l’investissement peut être rentabilisé, au contraire d’un non choix de prévention qui entraînera obligatoirement, à plus ou moins long terme, des charges financières qui contribuent à une perte de rentabilité. En prenant le cas du vol par agression ou braquage, ce sont les vitrines qui sont visées. Il est évident, qu’un bijoutier ayant investi dans des vitrines sécurisées limitera le préjudice du vol et bénéficiera, en contrepartie, d’une réduction de la prime d’assurance et des franchises applicables.
L’effort financier face aux risques
L’effort financier est plus important dans la vitrine sécurisée que dans un générateur de fumée. Mais, vu la conjoncture actuelle d’une hausse des vols de toutes sortes, l’investissement doit être considéré dans la durée, face à des primes d’assurance et franchises plus élevées, en l’absence d’une prévention efficace. Il existe un coût immédiat pour l’installation, mais sur une période de 10 ans par exemple, combien le bijoutier prévoyant aura-t-il économisé sur sa prime annuelle d’assurance et combien la réduction des franchises aura-t-elle évité de pertes inutiles ? D’autant plus que l’évolution des techniques et des matériaux utilisés permet de trouver des solutions moins onéreuses que par le passé.
Limiter le préjudice c’est aussi limiter la perte d’exploitation
Un vol important du stock entraîne une perte d’exploitation proportionnelle et c’est un élément primordial qui ne peut être négligé. La perte de chiffre d’affaires due au réassort, à laquelle s’ajoute les pertes directes du fait des franchises applicables, peut parfois être lourde de conséquences, particulièrement si le sinistre survient à certaines périodes de l’année. Aujourd’hui on peut affirmer que l’investissement en prévention intervient comme un facteur déterminant de la pérennité d’un magasin. C’est un phénomène nouveau que les générations précédentes n’ont pas connu.