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« Previous Page Table of Contents Next Page »important. Autant on sait estimer le prix d’un diamant à 5 % près, autant pour les pierres de couleur, c’est une autre histoire. Peu de profes-sionnels sont capables d’estimer précisément la valeur d’une pierre de couleur. La part de subjectivité est très importante dans l’achat de ces pierres.
L’OHB : Le détaillant est plus un ven-deur de produits finis qu’un artisan, aujourd’hui ; Peu proposent des ser-vices artisanaux.
X. Grospiron : C’est une réalité du terrain, de plus en plus de reven-deurs et de moins en moins de fabri-cants mais pourtant le tissu artisanal se maintient et ces artisans s’en sor-tent souvent mieux quand les affaires sont difficiles. C’est surtout pour eux que nous proposons un service de confié. Nous ne factu-rons les frais de port que lorsqu’il à
vendu ce qui nous parait plus juste et moins pénalisant pour lui. C’est un plus appréciable, me semble-t-il.
L’OHB : Vous travaillez régulière-ment avec les grandes maisons et comment gérez-vous les périodes creuses ?
X. Grospiron : C’est l’un des élé-ments le plus difficile à gérer dans notre métier de lapidaire. Il faut au minimum 7 ans pour former un lapi-daire, de plus un apprenti ne devient pas forcement excellent, car pour être rentable, il ne suffit pas qu’il soit bon, il doit être excel-lent. Pour cette raison sur un total de 15 lapidaires, nous avons 5 Meilleurs Ouvriers de France. Cette main d’œuvre d’excellence nous permet de faire la différence avec celle des pays asiatiques. Les lapi-daires excellents sont introuvables sur le marché du travail et pour cette raison, lorsque nous connais-sons une période creuse, il nous est impossible d’envisager une réduc-tion d’effectif. Il faut tenir.
L’OHB : Effectivement, votre métier est particulièrement difficile. X. Grospiron : Vu ces contraintes, vos lecteurs comprendront mieux pour-quoi le lapidaire a tendance à dispa-raître en France. Il y a quelques années encore, notre prix de l’heure était moins cher qu’un plombier ! Pendant très longtemps, il a existé une différence très importante entre le prix horaire d’un sertisseur et d’un lapidaire, en faveur du sertisseur et la différence était incompréhensible ! Heureusement l’effet s’inverse aujourd’hui. Dans le haut de gamme la délocalisation a ses limites. ■ D.P.
vous dîtes « les détaillants vont chercher bien loin ce qu’ils peuvent obtenir à proximité. »
X. Grospiron : Chacun son métier, en tant que négociant, nous obtenons des prix nettement plus intéressants qu’un bijoutier qui achète quelques pierres par an. En dehors, du voyage « plaisir » à l’étranger qu’il peut s’of-frir dans le cadre de son activité, je ne vois pas très bien comment il peut rentabiliser ses achats. Il oublie souvent qu’en plus de son billet il doit aussi payer comptant ce qu’il trouve sur place alors que nous pou-vons lui confier sous 24h un choix de marchandises qu’il payera la plu-part du temps à 60 jours une fois qu’il aura livré son client.
Il voudrait à la fois le service et l’illu-sion de la bonne affaire…
L’OHB : Existe-t-il des variations importantes sur l’estimation du prix d’une pierre ?
53 - nov / déc 2011
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