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Economie

« Action cœur de ville » :

opération sauvetage des centres-villes

Au printemps dernier, à l’initiative de Jacques Mézard, Ministre
de la Cohésion des Territoires, un plan gouvernemental de

revitalisation des centres-villes baptisé « Action cœur de ville »
a été mis en place.

nisme à réinvestir les centres-villes, favoriser le maintien ou
l’implantation d’activités en cœur de ville, afin d’améliorer
les conditions de vie dans les villes moyennes ».
Les villes moyennes de 30 000 à 50 000 habitants tota-
lisent 23 % de la population et 26 % de l’emploi. Toutes
sont confrontées, à des degrés divers, à des difficultés
sociales. Dans 86 % des cas, elles ont un taux de chô-
mage supérieur à la moyenne nationale. Ce sont aussi
ces villes qui subissent le taux de locaux commerciaux
vacants le plus important. Parmi les villes sélectionnées, on
trouve entre autres Douai, Lorient, Troyes, Colmar, Limoges,
Mont-de-Marsan, Avignon ou encore Perpignan. Les chiffres
donnés par PROCOS, la Fédération pour l’urbanisme et le
développement du commerce spécialisé, sont alarmants.
En 2016, 108 communes dépassaient un taux de vacance
ans le plan « Action cœur de ville », plus de cinq mil- de 10 % dans leur centre-ville alors qu’elles n’étaient que
Dliards d’euros seront investis sur cinq ans dans 222 21 en 2001.
villes de taille moyenne. Les fonds proviendront essentielle- En cause certainement, le trop-plein de centres commer-
ment de la Caisse des dépôts en fonds propres (1 milliard), ciaux (17 millions de m en France) qui souffrent égale-
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de prêts (700 000 €), d’Action logement (1,5 milliard €) ment, la concurrence du e-commerce et le manque d’attrac-
et de l’Agence nationale de l’habitat (1,2 milliard €). Ils tivité des boutiques. Les marques de luxe parlent de plus
seront destinés à redonner une dynamique humaine et en plus de « l’expérience client » comme étant un élément
commerciale aux centres-villes quasi désertés. crucial de leur stratégie commerciale. Il faut que le client ait
Le plan « Action cœur de ville » répond à une double ambi- une bonne raison de se déplacer en boutique, même dans
tion : améliorer les conditions de vie des habitants des le luxe. Rendre agréable et ludique l’acte d’achat a même
villes moyennes et conforter leur rôle de moteur de déve- un nom : le retailtainment, néologisme qui combine retail
loppement du territoire. Le gouvernement affirme vouloir (commerce) et entertainment (divertissement, loisirs) et il
« faciliter et soutenir le travail des collectivités locales, a le vent en poupe dans le secteur.n I.H.
inciter les acteurs du logement, du commerce et de l’urba- www.entreprises.gouv.fr/coeur-de-ville

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