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quées. Je citerais la manchette,
avec son assemblage de rotules. Stéphane Olivier, lauréat de la catégorie Fabricant
Le bracelet de Stéphane Olivier est avec le bracelet Zig Zag
impressionnant car il est entière-
ment articulé et il a fallu créer cha- « Pour ce concours
Bracelet Zig Zag
cune des articulations. Une dizaine Stéphane Olivier organisé par
d’heures d’impression a été néces- Francéclat, j’ai imagi-
saire puis environ 10 heures de po- né un bracelet, d’un
lissage, sans compter le temps de poids de 100 g, à la
retrait des supports, important dans fois sobre et com-
cette pièce. plexe. Il est constitué
de 130 briques d’or,
montées en quin-
L’OHB : Quel pays est le plus en conces et reliées par
pointe aujourd’hui sur la fabrica- 260 articulations.
tion additive ? Cette conception per-
S. B. : En Italie, il y a un vrai cluster mettait la réalisation
de compétences, des réalisations d’un bijou totalement
remarquables et audacieuses. Nous réversible, d’une
utilisons la technologie de SISMA, qui très grande fluidité,
est une société italienne. La France similaire à celle d’une
est encore un peu timide. Le concours cotte de mailles.
est là pour illustrer les possibilités Chaque côté du
et montrer que l’on s’affranchit des bracelet présente une
contraintes de l’usinage (accessibi- alternance aléatoire
lité de certaines zones), de la fonte de briques inclinées,
(répartition inégale du métal) ou de décorées de facettes à la fois brutes et polies afin de diffracter la lumière
l’étampage (risque de déchirer le mé- dans de nombreuses directions. La recherche d’un mécanisme d’articu
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tal en le déformant). La construction lation totalement libre et compatible avec la fabrication additive m’a pris
en 3 dimensions par couches suc- environ 3 semaines de réflexion. Puis la conception sur ordinateur avec
cessives élargit incroyablement le les logiciels Creo parametric et Fusion 360 m’a pris environ un mois.
champ des possibles avec des pièces Un très beau travail a été réalisé par Francéclat pour éliminer les supports
articulées, creuses… Le designer peut extérieurs aux articulations mais surtout pour assurer le polissage, loca
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laisser libre cours à son imagination. lisé, de ces très nombreuses briques mobiles sans risquer de les abîmer.
La pièce sort en une seule pièce alors J’ai été heureux de découvrir que le rendu final était très similaire à ce que
qu’avec l’usinage, les composants j’avais prévu, seules les zones restées volontairement brutes m’ont semblé
sortent un par un, il faut les assem- plus rugueuses qu’espéré.
bler et les souder. Le temps de travail Ma formation d’ingénieur des Arts et Métiers combinée à mon travail de
est beaucoup plus important avec la création de bijoux en verre soufflé m’ont permis de prendre beaucoup de
méthode de fabrication classique. plaisir à ce travail de création. »
L’OHB : Pourquoi les pièces ne tion, l’état de surface de la pièce en très court de la poudre). De plus, la
sont-elles pas (ou peu) serties ? sortie d’impression. Comme la fa- quantité de poudre de métaux pré-
S. B. : Cela ne pose aucun problème brication additive travaille en ajout cieux immobilisée et son prix limitent
technique mais nous voulons nous successif de couches de matière, la financièrement la réalisation de
concentrer sur le processus de pièce paraît un peu rugueuse au fi- grands lots de production. Un axe de
fabrication. nal. Le second axe, ce sera la rapidité travail serait, par exemple, de maxi-
d’exécution. Des lasers de puissances miser le nombre de pièces réalisées
L’OHB : Quels sont vos axes différentes, plus précis, permettraient par lot de poudre, en travaillant sur
de progrès ? l’amélioration de la métallurgie (pro- leur agencement optimisé dans le
S. B. : Le premier axe, ce sera la fini- cessus de fonte et de solidification cylindre de production. I.H.
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