Page 102 - N 35 - Septembre-Octobre 2015
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du métier
Stratégie
L’UBH et Francéclat
présentent l’étude « Évolution des modes de consommation du secteur HBJO »
Le 29 juin dernier, la société L’ObSoCo a présenté une étude menée à l’initiative de Francéclat
et de l’UBH sur l’univers HBJO. Nous en présentons ici les grandes conclusions.
Présentation de l’étude UBH-Francéclat© Francéclat rents à la matière, et le choix du 9 cts réduire cette « tyrannie » du choix, de
n’est pas forcément, pour eux, une se reposer sur un conseil. Et cette rela-
Les questions soulevées par l’étude question d’argent. Ils sont à la tion va créer inévitablement la fidéli-
étaient originales et sortaient des recherche de couleurs et de ten- sation. L’étude révèle qu’un client
très classiques chiffres de ten- dances et, ce qui est une surprise, les fidèle n’hésite pas à payer plus cher
dance et analyses connues. L’arrivée plus âgés semblent suivre le même et à investir davantage. Cependant,
de jeunes entrepreneurs en bijouterie, chemin. Par ailleurs, la valeur d’usage 43 % des acheteurs disent n’être
la modernisation du point de vente du bijou prend le dessus par rapport à « attachés à aucune enseigne » et
mais surtout les nouveaux modes de la valeur patrimoniale et transmissible. 10 % des achats de bijoux se font sur
« consommation » des bijoux ont Un bijou de famille ne sommeille plus Amazon, n°1 devant les enseignes.
amené l’auditoire vers des débats dans un coffre. S’il n’est pas porté, il Même sur Internet, 69 % des ache-
intéressants. sera revendu ou transformé. teurs de montres vont sur des sites
généralistes (Amazon, Cdiscount, La
Conclusion 1 Redoute,…) non spécialisés, ce qui
traduit un certain manque d’attache-
Très connectés et décomplexés par Conclusion 2 ment et une crise de confiance dans
rapport au luxe (rappelons l’excellent les circuits traditionnels. Côté bou-
ouvrage « La génération Y et le luxe » Les clients sont de plus en plus tique, si l’expérience ne s’avère pas
de E. Briones et G. Casper, éd. Dunod, confrontés à la « tyrannie » du choix, négative, la plupart des clients affi-
2014), les jeunes ne sont pas attirés c’est-à-dire l’overdose de choix, chent une position neutre, sans
par le circuit des bijouteries tradition- génératrice d’angoisse et de crainte enthousiasme. Or l’achat d’un bijou
nelles mais plutôt par les bijoux vendus de se tromper. Or une relation de est avant tout un achat d’émotion.
dans des enseignes de mode, plus confiance tissée avec un bijoutier ou Outre la qualité de l’accueil, l’expé-
ludiques. Ils sont relativement indiffé- un horloger permet au client de rience réussie passe aussi par l’envi-
ronnement physique tel que des
points de vente confortables et spa-
cieux (plus de 60 m2). Les bijoutiers en
sont conscients mais se plaignent du
coût des agenceurs. Ceux-ci répon-
dent que les systèmes de sécurité de
plus en plus performants sont aussi de
plus en plus coûteux.
Conclusion 3
L’arrivée des montres connectées
sera le principal moteur de change-
ment sur le segment horloger, où les
spécialistes (Apple, Samsung,…) sont
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