Page 77 - OHB 62 - Janvier Février 2021

Confusion : plus de la

moitié des interviewés (55 %)
n‘ont pas pu décrire le terme

« diamant de culture »

Or de nombreuses dérives ont été à associer le terme « dia-
constatées dans ce domaine. mant de culture » à une

Centrée sur la terminologie appli- pierre artificielle (contre
quée au diamant, l’étude a observé près de 90 % pour les
trois axes essentiels : termes « diamant synthé-
I La compréhension par le client tique » et « diamant de labo-
ratoire »).
des différents termes utilisés La confusion est forte parmi les
pour désigner le diamant. © NDC
II La perception qu’ils en ont et les plus jeunes en particulier. 39 % des
caractéristiques qu’ils associent 25-34 ans estimaient que les « dia- fait qu’il est considéré comme un
mants de culture » étaient plutôt
à ces différents termes.
III L'impact du manque de clarté ou tout à fait naturels. L’emploi du « vrai » diamant (67 %) et que l’in-
dustrie du diamant synthétique (ce
terme « diamant de culture » induit
lors de l'acte d'achat.
donc clairement un risque d’erreur dernier est fabriqué dans un four
du client par manque de clarté et qui génère 511 kg de CO2 / carat
L’appellation « diamant de compréhension. taillé), est énergivore (32%). Quant
synthétique » est bien au diamant synthétique, le choix
appréhendée mais le terme La perception de la valeur ne se fait pas sur des critères éco-
« diamant de culture » sème des différents types de logiques en priorité. Pour 67 % des
la confusion diamants n'est pas évidente interviewés, la motivation d’achat
Les personnes interrogées ont Les interviewés établissent un écart est liée au prix moins élevé que
clairement établi que le terme de valeur important entre le dia- celui du diamant naturel, suivi par
« diamant naturel » s’applique aux mant naturel et le diamant synthé- l’argument écologique (pas d’ex-
pierres extraites de la terre (90 %) tique. Mais entre ces deux extrêmes, traction 46 %). Le dernier indicateur
et le terme « diamant synthétique » la valeur du « diamant de culture » avancé est le fait qu’il est similaire
à des pierres qui ne viennent pas est perçue de façon confuse. Les au diamant naturel à l’œil nu (28 %).
de la mine (90 %). En revanche, personnes ne sachant pas exacte-
le terme « diamant de culture » a ment comment définir cette pierre, En conclusion, l’étude souligne

semé la confusion. Plus de la moi- elles la classent en 2ème position la nécessité de respecter les di-
tié des interviewés (55 %) n‘ont pas derrière le diamant naturel (grande rectives du décret n° 2002-65 du
su l’expliquer. Soulignons que « dia- valeur 27 % - peu de valeur 41 % - ne 14 janvier 2002 sur la terminologie.
mant de culture » est une appel- se prononcent pas 32 %), loin de- Toujours d’actualité, il protège le
lation erronée et interdite, souvent vant le diamant synthétique. consommateur.
utilisée par les fabricants de dia-
mants synthétiques pour désigner Une sémantique claire est d’au-
leur production. Ce manque de clarté est tant plus importante que la jeune
d’autant plus important que génération est, plus que les aînés,
Questionnés plus spécifiquement les comportements d’achat victime de cette confusion alors

sur les 7 différentes appellations sont impactés par des qu’elle représente l’avenir de la
(naturel / de synthèse / synthé- critères d’authenticité, de prix clientèle du diamant. En effet, tou-
tiques / de laboratoire / créés en et d’éthique jours selon l’étude d’OpinionWay,
laboratoire / simulants / de culture), En situation d’achat, le choix du 65 % des 25-34 ans envisagent
les personnes sont 57 % seulement diamant naturel est motivé par le d’acheter un diamant. I.H.

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